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Ce
soir, notre communauté locale de Saint-Nicolas-la-Chapelle participe
pour la quatrième fois à la Nuit des églises , opération initiée
en 2011 et organisée dans tout le pays par la Conférence des
évêques de France. C'est une invitation adressée à tous, croyants
ou non, pour découvrir et mieux comprendre le patrimoine religieux
de nos villes ou villages, ses origines et son histoire. Ici, nous
avons le bonheur d'être entourés de beauté, celle des retables de
Gilardi et Molino, celle de la voûte de Clément Giaccobini et celle
de l'orgue Clergeau, qui fêtera le 22 août prochain ses 150 ans et
qui cette nuit nous accompagnera grâce à la participation de notre
fidèle organiste bénévole, Patrick Saint-Pierre. Merci à lui ,
merci à Gérard Bouchex, notre sacristain, à qui nous avons volé
un peu de son temps, merci au Père Didier Milani et au Père Jean
Duval pour leur soutien et merci à vous qui nous avez rejoints.
Victor-Amédée
III de Savoie.
Peut-être
avez-vous été surpris par la taille des statues de Saint-Victor et
du Bienheureux Amédée IX de Savoie ! Personnages plutôt
discrets dans le calendrier et l'histoire ils doivent leur présence
au roi de Sardaigne, Victor-Amédée III, qui régnait à l'époque
de la construction de cette église et qui fut généreux pour la
paroisse à cette occasion. Et pour le remercier et rappeler aux
fidèles ses largesses, ses saints patrons, Victor et Amédée furent
statufiés en majesté et mis à l'honneur dans le choeur, encadrant
le maître-autel. Victor-Amédée
III, né en 1726, décédé en 1796 est monté sur le trône en 1773
succédant à son père Charles-Emmanuel III. On lui doit l'abolition
des droits de péage en Savoie qui au vingtième siècle ont été
remis en vigueur sur les autoroutes ! Mais là, je m'écarte un
peu de l'histoire. Il fit élever les digues de l'Arve et du Rhône,
fonda l'Académie des sciences de Turin et la ville neuve de Carouge
près de Genève et organisa son armée sur le modèle prussien.
Adversaire de la Révolution française il dut subir l'annexion de
Nice et de la Savoie, occupées depuis 1792, à la France, par le
traité de Paris signé après la défaite de Montenotte où il était
opposé à Napoléon Bonaparte. Il en mourut de chagrin.
Pité, lire: piété.
Convenat, lire: convenant.
représentaions, lire: représentations.
Convenat, lire: convenant.
représentaions, lire: représentations.
Saint
Victor de Marseille.
Si
nous nous référons à Eucher, archevêque de Lyon au milieu du Vème
siècle, hagiographe de Saint Maurice, Victor serait un rescapé du
massacre de la légion thébaine dont il est officier, à Agaune dont
nous parlerons dans un instant. Victor serait arrivé à Marseille
et c'est dans cette ville qu'il sera martyrisé, en 303 ou 304, pour
avoir refusé d'abjurer sa foi chrétienne. Il est trainé mains
liées dans les rues, ramené devant le juge refuse à nouveau de
sacrifier aux divinités païennes et subit d'autres supplices et mis
au cachot. Traduit à nouveau devant les juges il persiste dans son
attachement à la foi chrétienne et sera condamné à être écrasé
par la meule d'un moulin. Des fidèles dérobèrent son corps et le
cachèrent dans une grotte là s'élèvent depuis le Vème siècle
la basilique Saint-Victor de Marseille. Sous la Révolution, l'abbaye
qui entourait la basilique fut démantelée en grande partie, démantèlement poursuivi au 19ème siècle pour tracer de nouvelles
voies de circulation dans la ville. Selon
Amédée
Thierry,
historien au XIXe siècle,
Victor, officier dans la garde de l'empereur,
serait arrivé à Marseille
à l'occasion d'une visite dans la ville de l'empereur Maximien
Hercule1.
Je cite : « « Dans
le corps de troupes qui accompagna l'empereur, se trouvait un
officier qui professait le nouveau culte, malgré la sévérité des
édits d'interdiction, car les mesures prises par Varus
n'avaient guère fait d'apostats.
Cet officier se nommait Victor. Son premier soin en arrivant fut de
s'enquérir si la ville renfermait des frères. »
Saint
Maurice.
La
légion thébaine, composée de chrétiens et commandée par Saint
Maurice, envoyée dans la Valais refuse de combattre les populations
chrétiennes et son refus va entrainer sa décimation, jusqu'au
dernier sauf quelques rescapés comme Saint Victor, nous l'avons vu.
Cet événement relaté, entre histoire et légende, par Eucher,
évêque de Lyon au Vème siècle aurait eu lieu en 286, mais la
date est incertaine, et a eu un grand retentissement dans la région
et entrainé de nombreuses conversions. Vers 380, Saint Théodule,
évêque de Sion, en résidence à Octodure, le Martigny actuel, fait
recueillir les restes des martyrs pour les abriter dans une chapelle
sous le rocher d'Agaune. Le roi de Bourgogne, Sigismond, récemment
converti y fonde un monastère élevé à la dignité d'abbaye en
515. L'an dernier les 1500 ans furent fêtés avec faste par de
nombreuses célébrations et publications d'ouvrages. Aujourd'hui,
confiée aux chanoines de Saint-Augustin depuis 1128, l'abbaye reste
un important et prestigieux centre de vie religieuse et culturelle
avec ses établissements d'enseignement, sa maison d'édition. Les
chanoines exercent aussi la charge paroissiale dans les villages
alentours. Le culte populaire de Saint Maurice et de ses compagnons
martyrs se développa rapidement en Suisse, Savoie et Dauphiné, de
nombreuses églises y sont placées sous son patronage, de nombreux
villages, bourgs et villes portent son nom et les foires de la
Saint-Maurice fleurissent aux alentours du 22 septembre. Jusqu'en
1860, ce jour était la fête nationale de la Savoie, la Maison de
Savoie s'étant mis sous la protection du martyr d'Agaune, protection
étendue au duché de Savoie. Et nous retrouvons Amédée VIII de
Savoie, premier duc de Savoie, qui après avoir confié à son fils
Louis, la lieutenance générale de ses États, fonda à Ripaille,
l'ordre de Saint-Maurice, à ce moment limité à sept chevaliers.
Depuis, l'ordre fusionné avec celui, militaire, de Saint-Lazare,
existe toujours et compte environ 4000 membres et le chef de la
Maison de Savoie en est le grand-maître. Nous pouvons poursuivre
avec la lecture de la profession de foi de Saint Maurice, toujours
d'après Eucher et en nous souvenant que ce texte date des premiers
siècles et que certaines formulations dans le contexte actuel
peuvent nous choquer si nous ne mettons pas une juste distance entre
cette époque et notre perception actuelle.
Prière de la Nuit des églises.
Seigneur Jésus, toi qui
es lumière du monde,
Nous te rendons grâces pour nos églises de pierre,
Lumineuses sentinelles de l’invisible au cœur de nos villes et de nos villages.
Nous te rendons grâce pour la beauté et la paix qu’elles offrent, gracieusement.
Nous te rendons grâce pour les communautés qui les ont bâties et qui les animent.
Donne nous de scintiller, au cœur des multiples nuits de l’existence, des mille lueurs de ta douce présence.
Amen !
Père Gilles Drouin
Merci à Denise Ouvrier-Buffet et à Véronique Gerfaud-Valentin
pour leur participation.
Nous te rendons grâces pour nos églises de pierre,
Lumineuses sentinelles de l’invisible au cœur de nos villes et de nos villages.
Nous te rendons grâce pour la beauté et la paix qu’elles offrent, gracieusement.
Nous te rendons grâce pour les communautés qui les ont bâties et qui les animent.
Donne nous de scintiller, au cœur des multiples nuits de l’existence, des mille lueurs de ta douce présence.
Amen !
Père Gilles Drouin
Merci à Denise Ouvrier-Buffet et à Véronique Gerfaud-Valentin
pour leur participation.
La soirée a été accompagnée par Patrick Saint-Pierre, organiste bénévole et qui a donné au clavier de l'instrument Clergeau les pages suivantes.
- Franz Anton Hugl, né à Buchau / Württemberg en 1706 et mort le 31 Janvier 1745 à Passau. était un compositeur et, de 1728 à 1745, organiste et maître de chapelle à la cathédrale Saint-Étienne à Passau. Marié le 12 Avril 1735 à Esternberg, Anna Maria Steyr lui donna trois enfants.
De Franz Anton
Hugl, cinquante huit oeuvres d'orgue ont été préservées.
On entendra une
fugue en do mineur.
- Dietrich Buxtehude, né vers 1637 et mort à Lübeck le 9 mai 1707, est un musicien, organiste et compositeur allemand (peut-être d'ascendance danoise). Établi à Lübeck, l'une des villes les plus actives sur le plan musical en son temps, il compose pour la liturgie, mais aussi pour des concerts spirituels ou profanes plaisant au public local, notamment les Abendmusiken, veillées musicales de l'Avent dont il fait une institution qui se perpétue jusqu'au xixe siècle. L'un des musiciens les plus reconnus en son temps, il entretient de fructueuses amitiés musicales, comme avec Johann Adam Reinken, et attire de nombreux élèves parmi lesquels on compte Nicolaus Bruhns et sans doute Jean-Sébastien Bach. (Wikipedia)
On
entenda les versus 2 et 4 de Nimm von uns, Herr, du treuer Gott BuxWV
207 (Ecarte de nous (le mal), Dieu fidèle)
- Johann Gottfried Walther né à Erfurt le 18 septembre 1684 et mort à Weimar le 23 mars 1748, est un musicien allemand, à la fois organiste, compositeur, théoricien et lexicographe de la musique. Contemporain de Johann Sebastian Bach, il est l’un de ses nombreux cousins par sa mère, Marie Dorothea Lämmerhirt avec qui il s’est lié d'amitié.
On
entendra l’une des variations du choral Jesu, meine Freude (Jésus,
ma Joie)
- Johann Gottfried Walther
On
entendra une autre variation du meme choral
- Johann Sebastian Bach, né à Eisenach le 31 mars 1685, mort à Leipzig le 28 juillet 1750, est un musicien, notamment organiste, et compositeur allemand. sa carrière s'est entièrement déroulée en Allemagne centrale, au service de petites municipalités, de cours princières sans importance politique, puis du conseil municipal de Leipzig qui lui manifestait peu de considération. Peu connue de son vivant au-dehors de l'Allemagne, passée de mode et plus ou moins oubliée après sa disparition, pleinement redécouverte au XIXe siècle, son œuvre, comprenant plus de mille compositions, est généralement considérée comme l'aboutissement et le couronnement de la tradition musicale du baroque (Wikipedia)
On
entendra le Prélude N°4 tiré des petits preludes pour clavier BWV
936.
- Johann Sebastian Bach
On
entendra toujours de Johann Sebastian Bach le choral Wer
nur den lieben Gott läßt walten
(Celui qui laisse Dieu régner sur sa vie)
- François Couperin, surnommé « le Grand », né le 10 novembre 1668 à Paris et mort le 11 septembre 1733 à Paris, est un compositeur français, organiste et claveciniste réputé. Organiste titulaire de la prestigieuse tribune de l'orgue de l'église parisienne de Saint Gervais et d'un quartier (trimestre) de la Chapelle Royale, François Couperin cumule des fonctions, exercées avec discrétion et modestie, à la Cour de Louis XIV et une carrière de compositeur et de professeur de clavecin très recherché. (Wikipedia)
On
entendra Benedicimus Te, petite fugue sur le chromorne, rendu ici
avec le jeu de bourdon (8 pieds) et la doublette (2 pieds) puis avec
le bourdon seul. Cette fugue nous aidera à entrer dans le silence de
la Nuit.
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