Que
l'anneau des forêts vienne enclore un espace de champs et de prairies,
ce lieu tout aussitôt se met à vivre d'une vie singulière derrière sa
haute muraille de frondaisons et de fûts. Séparé du monde, et sans nulle
rupture cependant, il n'en reçoit plus que la rumeur, mais comme
décantée: tous les bruits que le vent brasse au-dessus des campagnes
infinies glissent au creux de cette conque d'herbages sans y prolonger
leur confuse mêlée. Chacun d'eux, et jusqu'aux plus opaques, y retrouve
sa saveur propre et ne résonne que pour soi.
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