Humeur.

Ce doit être l'âge ! J'ai lu à plusieurs reprises, il y a des années, La guerre des boutons, de Louis Pergaud, et je n'ai pas le souvenir d'une grande violence. Il me semble que dans cette histoire, les canifs coupaient les boutons de culotte et n'étaient pas plantés dans la poitrine d'un garçon. L'autre soir, l'apothicaire hilare, mais pas hilarante du tout, qui a son rond de serviette chez BFMTV a osé, en toute indécence, établir un parallèle entre le climat de cette œuvre et la violence récurrente et meurtrière qui fait la une de nos actualités. Oui, indécence vis à vis des victimes et de leurs familles, indécence vis à vis de Louis Pergaud, hussard noir de la République et qui victime d'une vraie violence, celle de la Grande guerre, repose quelque part, sans tombe, dans la terre de Fresnes-en-Woëvre, où il est tombé le 8 avril 1915. De plus, notre chroniqueuse a repris à son compte, comme regardant par dessus son épaule, vilaine copieuse sans personnalité, les propos de son commensal Pablo Pillaud-Vivien, tenus il y a peu dans la même émission. Mais lui a l'excuse de son jeune âge et il n'a pas été ministre de la Culture !