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vendredi 19 juin 2009
Cette année la traditionnelle cérémonie qui se déroule sur la place du village a été précédée par l'inauguration, place de la Résistance, de la plaque dédiée à Jean Rosenthal, dit Cantinier, 1906-1993. Jean Rosenthal, grand-croix de la Légion d'honneur était Compagnon de la Libération. Sylviane Grosset-Janin, maire de Megeve a donné lecture du message du secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens Combattants, Jean-Marie Bockel et Bernard Grosset-Janin, maire de Demi-Quartier, a lu le texte de l'Appel du 18, lancé à Londres par le général De Gaulle.
Appel du 18 juin 1940.

Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.

Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l’ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des États-Unis.

Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.

Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres.

Jean Rosenthal

Jean Rosenthal est né le 5 septembre 1906 à Paris dans le 1er arrondissement. Son père était marchand de pierres précieuses.

Il fait ses études secondaires à l'Ecole Alsacienne, passe le baccalauréat et obtient une licence en droit.

En octobre 1925, il s'engage par devancement d'appel au titre du 1er Groupe d'Ouvriers d'Aéronautique. Nommé caporal en juin 1926, puis sergent en novembre, il est libéré en mai 1927.

Il travaille ensuite avec son père dans la joaillerie avant de se mettre à son compte, en 1935.

Mobilisé en septembre 1939 comme lieutenant de réserve, Jean Rosenthal est affecté à la 8ème Escadre aérienne.

Démobilisé en juillet 1940, il réside dès lors dans sa maison familiale de Megève.

Jean Rosenthal

En décembre 1942, il décide de s'évader de France par l'Espagne ; arrêté, il est incarcéré une quinzaine de jours à la prison de Pampelune puis, par Madrid et Lisbonne, il réussit à gagner la Grande-Bretagne le 23 janvier 1943.

Affecté en février 1943 comme lieutenant à la Force "L", il est dirigé sur Le Caire via Freetown et Lagos. Il rejoint Tripoli et les forces du général Leclerc le 25 mars 1943 ; lieutenant de chars, il est envoyé en mission à Londres par le général Leclerc en juillet 1943.

Le 1er septembre 1943, il est incorporé au Bureau Central de Renseignements et d'Action (BCRA) et, après un bref stage d'instruction, se porte volontaire pour une mission en France occupée.

Dans la nuit du 21 au 22 septembre 1943, dans le cadre de la mission "Musc", il est déposé par opération aérienne sur le terrain "Junot" au carrefour des départements du Rhône, de l'Ain et de la Saône-et-Loire avec le colonel britannique Richard Heslop (alias "Xavier") du Special Opération Executive (SOE). Leur mission consiste à évaluer la situation des maquis de Haute-Savoie, leur besoin en armement et en ravitaillement, l'importance de leurs effectifs et leur niveau d'instruction. Il font la tournée des maquis pendant laquelle le capitaine Jean Rosenthal sous le nom de "Cantinier" installe un poste radio dans la gendarmerie de Megève.

Revenu à Londres par opération aérienne dans la nuit du 16 au 17 octobre afin de rendre compte directement au général de Gaulle, "Cantinier" se voit immédiatement confier une seconde mission. Il est désormais délégué de la France Libre et est déposé dans le Jura, sur le terrain "Orion", près de Bletterans, dans la nuit du 18 au 19 octobre, avec Xavier, le capitaine radio américain Denis O. Johnson dit Paul et Elisabeth Reynolds, agent de liaison.

Il s'installe en Haute-Savoie dans la clandestinité. Dans son équipe figure notamment sa cousine Micheline Rosenthal dite Michette, âgée de seize ans, qui devient agent de liaison.

En compagnie de Bourgès-Maunoury, il rencontre Chaban-Delmas, mais surtout, précédant la mise en place des FFI, il négocie un accord avec les FTP. A Paris, il rencontre leur chef, Charles Tillon, et un gentleman agreement est conclu. Cantinier va pouvoir se consacrer aux grandes manœuvres des Glières.

Il mène début 1944, en liaison avec les chefs des différents maquis, des missions périlleuses et notamment la délicate opération de sabotage des usines de roulements à bille Schmidt-Ross à Annecy qui interrompt la production de l'usine pendant plusieurs mois. Il organise également en février plusieurs parachutages sur le maquis des Glières.

Présent le 9 mars 1944 lors de l'expédition contre la garnison des GMR à Entremont au cours de laquelle Tom Morel est abattu, il participe à la défense du plateau des Glières et, après l'ordre de repli donné au maquis le 26 mars 1944, s'attache à préparer la libération de la Haute-Savoie.

Le 3 mai 1944, Jean Rosenthal retourne à Londres pour prendre des instructions et repart une nouvelle fois pour la France. Il est parachuté dans la nuit du 7 au 8 juin 1944, à Cluny en Saône-et-Loire, en compagnie de Maurice Bourgès-Maunoury et Paul Rivière, pour assurer la liaison entre les maquis et l'Etat-major interallié.

En août 1944, sous sa direction, les maquisards de Haute-Savoie libèrent le département, capturent 3 000 prisonniers et un important matériel de guerre ; le 19 août 1944, il reçoit, à la préfecture de Haute-Savoie, en compagnie du Chef Régional FFI Nizier, la capitulation des forces allemandes commandées par le général Oberg.

En octobre 1944, Jean Rosenthal est muté à la Direction Générale des Etudes et Recheches (DGER) à Paris puis il se porte volontaire pour servir en Extrême-Orient contre les Japonais ; il part de Londres en avril 1945 pour Calcutta où il est l'adjoint du chef de base ; promu au grade de chef de bataillon, il prépare les parachutages et obtient des équipes de parachutistes de brillants résultats. Après plusieurs aller et retours à Paris, il rentre définitivement en mars 1946 et est démobilisé deux mois plus tard.

Dès lors, Jean Rosenthal reprend ses activités d'avant guerre et son métier de négociant en pierres précieuses. Il est Président de la Confédération Internationale des Bijoutiers, Joailliers, Orfèvres et Horlogers.

Colonel Honoraire, il assume également des responsabilités importantes au sein de la communauté juive comme président du CRIF et de l'Association Unifiée des Juifs de France.

Jean Rosenthal est décédé le 2 août 1993 à Garches (Hauts-de-Seine). Il a été inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris.

• Grand Officier de la Légion d'Honneur • Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944 • Croix de Guerre 39/45 (6 citations) • Médaille Coloniale • Military Cross (GB)

Message du secrétaire d'Etat, à la Défense et aux Anciens Combattants.

Le 17 mai 1940, à la tête d’une division cuirassée formée en pleine bataille, le colonel de Gaulle démontrait la justesse des vues qu’il avait défendues depuis plusieurs années en obtenant un succès remarquable à Montcornet, dans l’Aisne.

Le 21 mai, à Savigny-sur-Ardres, à la demande de l’Etat-major, Charles de Gaulle lançait depuis le champ de bataille son premier appel radiodiffusé : « L'ennemi a remporté sur nous un avantage initial… Ses succès lui viennent de ses divisions blindées et de son aviation de bombardement… Nos succès de demain et notre victoire nous viendront un jour de nos divisions cuirassées et de notre aviation d'attaque… Grâce à cela, nous avons déjà vaincu sur un point de la ligne. Grâce à cela, un jour, nous vaincrons sur toute la ligne ».

Dans son appel du 18 juin lancé depuis Londres sur les ondes de la BBC, au lendemain de l’appel du maréchal Pétain à cesser le combat, le général de Gaulle invite les Français à poursuivre la lutte, sous toutes ses formes : « la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ».

L’appel du 18 juin est peu écouté sur le moment, mais il est compris : des centaines et bientôt des milliers de volontaires, en France et dans les territoires de l’Empire, rallient Londres et la cause de la France Libre.

Le général de Gaulle devient le symbole d’une France qui lutte pour sa liberté et son indépendance. Envers et contre tous, il incarnera obstinément cette idée durant quatre ans, jusqu’à la Libération du territoire national.

Après avoir créé une force militaire, les Forces Françaises Libres, qui arborent la croix de Lorraine sur tous les continents, sur terre, sur mer et dans les airs, le général de Gaulle rallie des territoires, en Afrique, en Asie et dans le Pacifique. A Londres, il jette les fondations d’une souveraineté alternative à celle de l’Etat français du maréchal Pétain qui a choisi la voie de la collaboration avec l’Allemagne nazie.

Soixante-neuf ans après l’acte fondateur du général de Gaulle, nous rendons aujourd’hui hommage à tous ceux qui le rallièrent afin de poursuivre la lutte. Nous rendons également hommage à tous ceux qu’il choisit de distinguer particulièrement, compagnons de la Libération et médaillés de la Résistance, qui se retrouvent une nouvelle fois cette année au mémorial de la France Combattante du Mont-Valérien.

Que l’engagement de tous ces combattants et les sacrifices qu’ils consentirent pour que la France vive libre demeurent un exemple pour les générations présentes et futures.

Jean-Marie Bockel

Mairie de Flumet.

Archives de Savoie.

Mairie de Saint Nicolas.

Conseil départemental

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Savoie.

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