dimanche 25 mars 2012

A l'école de Létroit-Nouvel. Fièvre dans les rangs.

L'école de ce hameau de campagne accueille encore une classe, une classe unique de dix élèves. Sept garçons, François, dit Fafois ; François, dit Fanfoué, Nicolas, dit Karcher ; Nicolas, des Pontets, Jean-Luc, Philippe et Jacques. Trois filles seulement, mais bien présentes en cours et durant les récréations, Eva, Marine et Nathalie. Depuis quelques semaines on peut ressentir une certaine fébrilité parmi les enfants, en effet un concours qui se déroulera le six mai permettra à l'un d'eux de poursuivre sa scolarité,tous frais payés et même plus, pendant cinq ans, dans une grande école parisienne, rue du Faubourg St Honoré. Auparavant, le 22 avril, une présélection désignera les deux finalistes. Dans ce but, chacun se démène, multiplie les exposés aux habitants réunis à la veillée, les travaux pratiques sur le terrain, dans les moindres recoins du vallon et les entretiens sur les ondes et dans les gazettes locales dans l'espoir de paraitre être le meilleur et de l'emporter. Durant cette période, c'est chacun pour soi et les qualificatifs fleurissent, récemment, Karcher a traité Fafois de nul, nul toi-même, a répliqué ce dernier. Pas de quoi fouetter un chat, même noir, me direz-vous, mais ces écarts de langage ne pèseront ils pas sur la décision du jury ?

Aucun commentaire: