Je doutais de la réalité du réchauffement climatique dont certains nous échauffent les oreilles ! J'avais tort. Malgré les cinq degrés affichés il y a quelques matins, le papier que je vous partage m'informe que les pentes du Treu, que je n'ai pas fréquentées cette année sont entrées dans les terroirs viticoles! Réflexion faite, quand autrefois, nous randonnions par monts et par vaux, chez nous et ailleurs, nous faisions, sans le savoir de l’œnologie. Chacun avait dans son sac, une ou deux bouteilles de grands crus savoyards et/ou une flasque de gnôle, gentiane ou genépi ou autres nectars dont la renommée liqueur de Marcel Porret et je me souviens d'un ami bressan dont l'énorme sac était une véritable cave, offrant tous les élixirs, de l'apéritif au digestif, et, sur les pentes du Charvin, de l'Etale et autres sommets qui nous entourent, ajoutait son carillon insolite aux sonnailles des troupeaux. Nous avons aussi, au gré des rencontres, partagé, dégusté et apprécié, l'eau de vie du garde du Parc de la Vanoise, Balmot, celle de pomme des alpagistes du Thommelet en Pays de Vaud et la gentiane du distillateur de Lessoc en celui de Gruyères. Enfin, c'est au retour d'une mémorable ascension de l'Etale, le 14 juillet 1987, qu'a été crée une boisson du même nom figurant toujours sur la carte de votre bar préféré, situé au cœur de notre village. Nous étions donc des précurseurs, aujourd'hui ignorés, et nous souhaitons bien fraternellement à ceux qui vont entreprendre le tour du Treu, un verre à la main, une bonne montée et une bonne descente!
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