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dimanche 17 décembre 2017
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En 1991, au terme d'une longue journée de marche nous avions mes compagnons et moi fait étape à la cabane de Susanfe, au pied des Dents du Midi. Au cours de la soirée, l'arrivée d'un homme avait fait cesser les conversations, qui allaient vite reprendre, le temps pour les habitués de saluer Gabbud, le fayerou, Louis Gabbud le berger. Quelques temps plus tard je trouvais ses mémoires, Editions Monograhic, co-écrites avec Marie-Jo Perrin et présentées par Jacques Tornay. Je viens de les relire, c'est un très beau, vivant et émouvant témoignage sur la vie de berger. Louis Gabbud était berger durant la bonne saison dans les alpages et à la mauvaise, transhumant, traversant toute la Suisse avec un troupeau trouvant sa nourriture le long du chemin. Je crois que le film documentaire, Hiver nomade, traite du même sujet. En recherchant sur la toile plus de renseignements sur ce personnage j'ai appris que son frère Maurice, également berger, avait fait l'objet d'un film, Horizons blancs, de Roland Muller, texte d'Aloys Theytaz, photographies d'Oscar Darbellay et musique de Jean Daetwyler. Lien ci-dessus. Un livre portant le même nom en a été tiré et édité par la Bibliothèque des arts, on peut le trouver en occasion sur Abebooks.fr. Alors que le texte de Louis Gabbud relève de la littérature parlée celui du poète Aloys Theytaz est lyrique et paraitra dépassé à certains lecteurs. Il reste que ces deux ouvrages sont saisissants par ce qu'ils rapportent sur une époque si proche et qui parait si lointaine par sa dureté. Une dureté qui est toujours d'actualité dans de nombreuses parties du monde et que nous ne pouvons pas ignorer quand ceux qui la subissent frappent à notre porte.
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