Pour la Deuxième guerre mondiale un seul nom figure sur le Monument
au Morts de Flumet, celui de Joachim Ouvrier-Buffet, fils de Constant et
de Victorine Dumax, tous deux originaires de Chaucisse. C'est le
16 juin 1940 que Joachim Ouvrier-Buffet tomba sous les balles
allemandes en défendant seul , au canon de 37, le pont de Bethléem à
Clamecy, protégeant ainsi ses frères d'armes et en retardant l'avance
des adversaires. Pris de revers il fut abattu d'une balle dans la tête,
son courage et son héroïsme marquèrent l'officier allemand qui lui fit
rendre les honneurs par ses hommes. Du quatre au huit juin il s'était
déjà signalé par son courage et son dévouement lors de la défense des
passages de l'Ailette et de l'Aisne. Croix de guerre avec palmes, sa
citation à l'ordre de l'Armée est signée par le général Bridoux et fut
lue par le maire de Flumet lors du rapatriement, le premier juillet
1948, de sa dépouille dans son village. Trois prêtres célébrèrent la
messe en présence d'une grande foule et de douze délégations d'anciens
combattants et au cimetière, le général Collignon qui était accompagné
du Sous-Préfet d'Albertville, a dans son allocution comparé l'attitude
de Joachim Ouvrier-Buffet à celle de Bayard au pont de Chiarigliano (
Garigliano ), Louis Fol, originaire de Valleiry en Haute-Savoie,
directeur d'école à Paris mais replié à Clamecy fut le témoin des
derniers moments de notre héros et le 24 octobre 1943, ayant incidemment
obtenu l'adresse des parents Ouvrier-Buffet, leur adressait une
élogieuse et émouvante lettre saluant sa mémoire.Ce 8 mai, nous pourrons
mettre sur son nom, un visage et une histoire.
1 commentaire:
Chers Amis du Val d'Arly ,
Joachim OUVRIER-BUFFET était mon oncle car je suis le fils d'Odile CHEMINAL , née OUVRIER-BUFFET , et qui était l'une de ses soeurs cadettes et le frère ainé d'André OUVRIER-BUFFET .Tous l'ont rejoint , mais ma tante Marcelle OUVRIER-BUFFET , demeurant à l'Immeuble du Faucigny à FLUMET , garde précieusement le cadre de notre héros familial chez elle.
Ce souvenir me rappelle avec émotion le même patriotisme inébranlable de son père , Constant OUVRIER-BUFFET , grand blessé de la guerre de 14-18.
Et , sauf erreur de ma part , mon oncle avait la possibilité d'être exempté du Service national. Il a préféré rejoindre le 7ème Bataillon de Chasseurs Alpins basé alors à ALBERTVILLE .
Et la suite tragique et glorieuse est parfaitement rendue dans votre article.
Je salue donc votre initiative de mémoire , qui contribue grandement à faire revivre ces hommes pourtant "ordinaires" et de solide souche paysanne ( CHAUCISSE ) , qui n'ont pas hésité à se sacrifier pour un idéal supérieur.
Et cela tout en étant français que depuis 1860 !
Bernard CHEMINAL
11,Chemin de la Chauchère
69510 SOUCIEU-en-JARREST
né le 23 juillet 1943 à ALBERTVILLE
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