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lundi 29 novembre 2021

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Hier soir à Ugine, salle festive, belle rencontre avec nos jeunes amis afghans dans le cadre du Festival des solidarités. Durant plus d'une heure, par la poésie, la musique, la danse et les images nous avons pu être, un peu solidaire de ces migrants et partager leur vécu. Dans la salle, nous n'étions que quelques uns seulement de ce Haut Val d'Arly où tout avait commencé en 2018, je le regrette  vivement.

Pour des images de cette soirée, cliquez sur le lien, au sommet de la page. 

 

Voyage en Afghanistan.


Ils ont quitté et quittent encore leur pays secoué, ravagé par une succession de guerres, d'occupations et de dictatures théocrates. Quelques uns sont accueillis à Ugine et ses environs et déjà en 2018, une action intitulée, Migrants, Réfugiés, Musiciens, MRM, avait permis, à l'initiative d'Art et Culture en Arly, ACA, rencontres et coup de projecteur sur cette dure réalité, par trois spectacles à Albertville, Ugine et Saint-Nicolas-la-Chapelle, siège d'ACA. Spectacle, n'est peut-être pas le mot le plus adapté pour ces soirées, où les jeunes Afghans, prenant énormément sur eux acceptent de livrer leur vécu, devant un public certes acquis à leur cause mais qui reste un public. A l'issue de cette session de 2018, rendez-vous avait été donné à l'année suivante, mais la COVID 19 en a décidé autrement et c'est ce samedi 20 novembre 2021 que les retrouvailles ont pu se faire dans le cadre du Festi'Sol à Ugine. La salle festive a donc accueilli une belle assemblée venue partager un voyage solidaire en Afghanistan, par le truchement d'images et surtout de musiques et danses, celles de là-bas, traditionnelles ou adaptées et aussi de poésies anciennes ou écrites par les migrants. Sur scène, des visages connus mais aussi des nouveaux, l'exil étant toujours la seule issue vers la liberté. Cette soirée y a peut-être ajouté un peu de fraternité !

 

Archives de 2018/2019

A l'issue de la session de l'été 2018, il avait été envisagé l'écriture et la publication d'une plaquette regroupant les contributions de divers participants. Il faut bien reconnaitre l'échec de ce projet. Seule Nicole Lavanchy a produit un texte, relatant son implication et celle de ses amies dans les ateliers préparant aux prestation artistiques données à Alertville, Ugine et Saint-Nicolas-la-Chapelle. Quelques courriels que je recherche et les premières lignes de ma propre contribution complètent cette ébauche de publication. Vous les trouverez ci-dessous, je pense que c'est l'occasion de les soumettre à votre lecture.

 

 

Notre expérience.


Dans l'aventure de ce projet de spectacle afghan de musique, de chant, de poésie et de rap où j'avais proposé d'aider à l'atelier cuisine, qui a finalement été supprimé, je me suis retrouvée orientée vers l'atelier couture qui n'avait au départ qu'une pâle existence, mais un objectif bien réel, lui : confectionner des costumes afghans, pantalons et tuniques, et ce, dans un délai réduit. Nous disposions de quelques costumes anciens prêtés par l'un des musiciens français du spectacle, sur lesquels nous avions pris des mesures et établi des patrons. Nous découvrons donc, par une chaude après-midi de juillet 2018, un groupe de nombreux jeunes hommes aux cheveux noirs et aux grands yeux observateurs, certains à cheval sur les barrières des balcons du chalet comme dans les vergues d'un bateau.

 Après l'achat de tissus à Sallanches avec trois d'entre eux, il fallut se mettre au travail dès l'après-midi suivante. Ayant pris à cœur notre engagement, nous étions quelque peu tendues, avec des idées certaines d'efficacité, en mesurant pourtant la complexité de la tâche qui nous dépassait clairement. Et là, ayant étalé des tissus sur l'immense table de la grande salle du chalet, au milieu des jeunes hommes qui nous entouraient, deux d'entre eux se sont avancés en se touchant la poitrine, nous faisant comprendre qu'ils étaient précisément tailleurs en Afghanistan. Ce fut véritablement un miracle, le miracle : les costumes du spectacle encore à l'état de brouillons seraient de vrais costumes. Tous les deux offraient leurs services avec une grande simplicité et semblaient heureux, discrètement, d'exprimer leur savoir-faire. 

Dès cet instant-là, nous avons fait équipe et ce fut en effet une découverte, une admiration : pas d'épingle, pas de faufilage, pas de bâti, pas d'essayage, mais des pliages de tissu, un mètre de couturière pour quelques points de mesure, une craie, une règle et les grands et précieux ciseaux d'Emma. Nous nous sommes entièrement mises à leur service avec ébahissement et gratitude ! Apparaissent des encolures complexes, des cols officiers, des poignets impeccables, des emmanchures étroites, des tuniques fendues, plus ou moins longues, munies de poches différentes selon les modèles. Impressionnant ! Contrairement aux costumes anciens prêtés ( et également utilisés dans le spectacle ) leurs goûts allaient vers des tuniques près du corps, des manches étroites, des pantalons plutôt courts et hautement architecturés. Notre apprivoisement à toutes était en marche, car ce sont eux qui nous ont apprivoisées après-midi après après-midi, dans un mouvement continu de visites et de passage et ils me font répéter des expressions, des phrases des autres copains, dans un brouhaha de conversations et de musiques afghanes, mais aussi dans un anglais assez approximatif pour nombre d'entre eux, comme pour nous d’ailleurs. 

L'atelier couture, est le point focal du chalet où l'espace est vaste, un vrai luxe en ces circonstances, où les garçons sont tous très libres, vont vers l'atelier musique voisin, vers les rappeurs qui se préparent, dans un rythme de vie un peu chaotique et quelquefois surprenant. Progressivement, les nuances de leurs caractères respectifs apparaissent et les personnalités de chacun se révèlent. Ils tentent de nous apprendre des mots afghans. Compte-tenu de mon âge, je suis «  mamie «  et ils me font répéter des expressions, des phrases en Afghan qui les font se plier de rire. L'accent tonique est en effet subtil, difficile placer et leur langue comporte de nombreux sons de gorge, complexes même à percevoir. 

Les questions sur eux mêmes, sur leur vie d'avant, sur leurs périples avant d'arriver là ne sont pas de mise. Elles seraient incongrues. Quelques uns d'entre eux nous livrent cependant quelques détails sans appesantir outre mesure. 

Enfin, pour clore l'évocation de notre court «  voyage «  vers eux, de notre compagnonnage, il est impossible d'oublier le lait salé ou yaourt qu'ils nous préparent, si rafraîchissant en ces chauds après-midis de juillet, les aubergines du soir cuisinées par Hossein, si savoureuses, les grands saladiers de pastèque...

Merci à tous ces grands jeunes hommes courageux et merci à tous ceux qui nous ont permis de participer à cette expérience profonde et singulière.


Nicole Lavanchy et les couturières associées : Odile I Odile II et Micheline. 2018/2019

 

Les Afghans.


Ils n'ont pas traversé la Méditerranée, tombeau de leurs frères africains, mais des mers d'hostilité, d'indifférence et de rejet. A peine étaient-ils arrivés à Ugine que des imbéciles sur les réseaux dits sociaux leur imputaient des incivilités aux abords du plan d'eau de la Chaise, comme si il n'y en avait jamais eu auparavant. Et lorsque l'association, Art et Culture en Arly a lancé les premiers jets de son projet, Migrants, Réfugiés, Musiciens, il s'est trouvé à Saint-Nicolas-la-Chapelle, une personne, et pas n'importe quelle personne, pour s'inquiéter de la tranquillité du village. Depuis chacun a pu constater combien nous avons été dérangés par leur présence ! Si, leur présence nous a rappelé que beaucoup de nos aïeux avaient eux aussi pris les chemins et migré vers Paris, l'Argentine et autres lieux dans l'espoir d'une meilleure vie et ce rappel nous a peut-être amenés à participer à l'accueil de ces déracinés. Chacun a apporté ses compétences selon sa disponibilité, chacun l'a fait avec cœur. Que ressentent nos hôtes ? Ils nous le disent dans ces pages qui rassemblent les témoignages des acteurs de cette action solidaire, forte et sereine, qui noué des liens, par dessus la barrière des langues et des préjugés. Il nous reste à les maintenir.

Edmond Burnet-Fauchez 2018/2019

 

 


De près ou de loin, j'ai suivi avec attention l'accueil des réfugiés ainsi que le projet MRM réalisé pour et par les migrants afghans accueillis à Ugine. 
Pendant tout l'automne, nous nous sommes fait un devoir puis un plaisir d'accueillir Esmat, Amir, Abdu et Bharkat à la Ressourcerie.
Cette main tendue vers d'autres est plus qu'un geste de solidarité, c'est le début d'une aventure à laquelle nous pouvons donner une couleur sans savoir sur quel chemin elle nous emmènera. 
Ensemble et grâce au projet MRM, nous réapprenons la solidarité.

En espérant que tout continue -- Amitiés
 
Timothée Ledoux  2019.
 


 


1 commentaires:

Alain CLEMENT a dit…

superbe commentaire

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