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Sainte Agathe de Catane, fêtée le 5 février ou le dimanche le plus proche, est une martyre décédée en 251. En 1713, le duc de Savoie devient, pour quelques années seulement, roi de Sicile. Le culte de Sainte Agathe se répand en Savoie, y compris ses déclinaisons pâtissières. En effet, dans l'un des supplices infligés à la martyre on lui aurait arraché les seins, voir la tenaille dans l'image ci-dessus, et une main. A Queige, dans le Beaufortain, village dont elle est la sainte patronne, on fabrique des brioches en forme de seins. Certaines sont coupées en petits morceaux qui sont bénis au cours de la messe et distribués aux fidèles qui les emportent dans leurs maisons qui seront ainsi protégées des incendies. D'autres brioches, non bénies auront un usage plus profane, vendues au profit des bonnes œuvres elles régaleront au dessert dominical. Ou au petit-déjeuner du lendemain car le dimanche un banquet réunit une grande partie des habitants. Autrefois, seules les dames, les Agathines, se retrouvaient à table, les hommes, qui sortaient les 364 autres jours, restaient à la maison ! A Saint-Pierre-d'Albigny, où l'on est prude, les pâtissiers de la ville fabriquent des brioches en forme de main, à leur seul profit. La brioche de Saint-Genix, née en 1880, serait selon certains, une variante dans cette tradition.

Cliché Yveline Lecharpentier

A Saint-Nicolas-la-Chapelle, sainte Agathe est statufiée dans le retable consacré à Notre-Dame-de-toutes-Grâces. En haut, à gauche, elle nous présente ses seins coupés sur un plateau. Clic sur l'image pour mieux voir, petits coquins !