Les questions d'histoire locale.* L'homme à la pipe.
Je remercie ceux qui ont participé, que leurs réponses soient bonnes ou erronées, et je vais ce soir commencer à dévoiler ce que je sais en accueillant volontiers toutes informations supplémentaires. Le skieur des années 1950 n'est pas Jules Maigret. Georges Simenon n'a situé qu'un seul de ses " Maigret " dans notre vallée. Dans " Maigret chez le ministre ", le commissaire enquête sur la catastrophe qui a détruit, en faisant des victimes, un sanatorium, le Clairfond, en Haute-Savoie, entre Ugine et Megève, donc chez nos voisins prâlins. La construction de cet établissement avait été vivement déconseillée par un rapport de l'expert Calame dont politiques et promoteurs n'avaient pas tenu compte. Aux lendemains de la tragédie, ce rapport disparait et à la demande du ministre des Travaux publics alors en place, Maigret intervient. Son enquête se déroulera entièrement à Paris, entre le Quai des Orfèvres et le ministère et jamais sur place, donc Jules Maigret n'a pas pu faire une escapade à Saint Nicolas la Chapelle. Je ne sais pas si la longue carrière d'Edgar Faure, lui aussi auteur de polars sous le pseudonyme d'Edgar Sanday, a été l'occasion de visites ou séjours en Savoie et tout particulièrement dans notre village, dans l'affirmative, nous en aurions gardé le souvenir! Ce n'est pas la cas. Éliminons cette personnalité de la Quatrième république et aussi de la Cinquième. Un autre franc-comtois, moins connu mais fort estimable, le peintre Pierre Bichet, m'avait confié avoir passé ses premières vacances d'hiver, en dehors de sa région, à Saint Nicolas la Chapelle, au Bon Dinaz. Et il me semble que lui aussi fumait la pipe. Mais vous attendez le nom de notre vaillant skieur portant le dossard numéro 2! Il s'agit de mon ami Francis Burnet-Merlin, qui était bien, par sa gentillesse et son humour, une personnalité locale et c'est bien trop tôt qu'il a cassé sa pipe, si vous me permettez l'expression, je lui dédie ces lignes. Je ne les dédie pas à la ministre qui sait si bien choisir ses mots pour regretter la disparition d'un grand metteur en scène.
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