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mardi 24 février 2015
« CHARLOTTE »

David FOENKINOS

Editions « Gallimard »


Prix Renaudot 2014, “Charlotte” retrace la vie perturbée de la peintre expressionniste allemande Charlotte Salomon entre 1933, avènement d’Adolf Hitler au pouvoir et 1943, cœur de la déportation des Juifs d’Europe. Charlotte est prise par une mélancolie héréditaire, quasi généalogique, qui ajoutera à la tragédie de la shoah, un malheur familial : une succession de suicides jusqu’à sa tante Charlotte puis sa mère Franziska; tous, dépressifs, participent à la fragilité de l’ambiance familiale, malvenue au moment où le statut des juifs allemands se transforme, la discrimination se faisant plus pressante. La famille est juive, de ces juifs d’Europe dont être juif ne constitue ni un statut, ni une particularité, ni une pratique religieuse. Atteinte par la discrimination puis la déportation, Charlotte n’admet pas qu’être juive soit un crime. Passionnée d’Art, subjuguée par le dessin, elle excelle dans le style expressionniste jugé déviant par les Nazis. Exilée en Zone libre dans le sud de la France, Charlotte entreprend des portraits autobiographiques d’une grande valeur. Elle les confie à son médecin qui les sauvera de la « Shoah ». Mais l’État Français recense les juifs en Provence, les allemands envahissent l’Italie à la chute de Mussolini en 1943 ; la Zone libre disparait. Lorsque la Milice l’arrête, sa vie bascule, Auschwitz est sa destination. Elle n’en reviendra pas.

Cette histoire forte, tout à fait crédible, s’embourbe pourtant dans la difficulté du style. Les phrases débitent, courtes, effrénées, pas plus de douze ou treize syllabes. Sujets, verbes, compléments, s’enchainent, suffoquent dans le pragmatisme des situations. Ni prose, ni ver, ne structurent le récit et pour accentuer le poids de l’histoire, l’auteur revient à chaque ligne. La verticalité de la page encourage la télégraphie du style. On n’est pas très loin du mail, voir du SMS. Malgré tout, certaines phrases essaient de filer avec la puissance de l’histoire à l’arrière-train mais s’écrase dans le cliché. Pourquoi l’auteur s’est-il entêté à écrire de cette manière ? Par coquetterie ? Inutile, la coquetterie ajoute du pathos. Ni rythme, ni poésie ; ici le rythme se bat avec la vitesse et la poésie est inexistante ; dommage. A quoi riment ces phrases ? L’auteur a une obsession, découvrir l’histoire de Charlotte Salomon, mais il essouffle ; ne dit rien de la peinture de Charlotte, ni de l’influence sur son dessin  de son époque ségrégationniste et criminelle; à peine distingue-t-on les conséquences de sa mélancolie maladive et la succession de suicides familiaux sur son art ; Dommage. Quantités d’influences intellectuelles de son temps tel que Nietzsche, font références à sa construction personnelle sensible et universelle ; Pourtant, on a l’impression que Charlotte est antinazie parce qu’elle est uniquement juive. On ne sent pas son humanisme d’artiste dont la presse parle aujourd’hui. On voit la peur et la persécution subie alors qu’elle pourrait être une résistante. On me rétorquera qu’elle n’en a pas eu le temps puisqu’Auschwitz reste sa dernière demeure. Quand même ! Son humanisme net dans sa culture personnelle et dans ses choix artistiques, aurait pu nourrir une vocation d’opposante au totalitarisme, malgré la fin rédhibitoire. Ce choix n’est pas évoqué mais détourné par l’auteur car sprinter dans son obsession de retrouver Charlotte… qu’il ne retrouvera pas bien sûr mais du coup, perd aussi son lecteur. Un livre qui se veut personnel, un style qui tente la subtilité pour alléger les drames mais le contraire se produit ; dommage.
Yves Toussaint. 

Un livre à lire « Charlotte » de David Foenkinos recommandé par l’Echolatain.















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