Louis Vierne perd deux de ses trois fils : André meurt de la tuberculose
en 1913, à l'âge de 10 ans, et Jacques, engagé volontaire à l'âge de 17
ans, meurt en 1917. Trop jeune pour pouvoir s'engager, il avait dû
obtenir une dispense signée de la main de son père. Rapidement révolté
devant l'horreur de la guerre, Jacques se suicide le 12 novembre 1917 .
Selon d'autres sources, il aurait participé à une mutinerie et serait
mort "fusillé pour l'exemple". Son nom n'apparait cependant pas dans la
liste officielle des fusillés. La nouvelle de cette dernière mort lui
parvient à Lausanne, où il est en traitement pour son glaucome qui
menace de le rendre définitivement aveugle. Profondément touché, révolté
devant la guerre qui dure depuis près de quatre ans et torturé par le
sentiment de responsabilité après avoir autorisé l'engagement volontaire
de son fils, il compose son quintette pour piano et cordes, op.42,
qu'il dédie « à la mémoire de mon fils Jacques ». Il confie à son ami
Maurice Blazy, le 10 février 1918 :
« J’édifie en ex-voto un quintette de vastes proportions dans lequel circulera largement le souffle de ma tendresse et la tragique destinée de mon enfant. Je mènerai cette œuvre à bout avec une énergie aussi farouche et furieuse que ma douleur est terrible, et je ferai quelque chose de puissant, de grandiose et de fort, qui remuera au fond du cœur des pères les fibres les plus profondes de l’amour d’un fils mort… Moi, le dernier de mon nom, je l’enterrerai dans un rugissement de tonnerre et non dans un bêlement plaintif de mouton résigné et béat. » Wikipédia.
« J’édifie en ex-voto un quintette de vastes proportions dans lequel circulera largement le souffle de ma tendresse et la tragique destinée de mon enfant. Je mènerai cette œuvre à bout avec une énergie aussi farouche et furieuse que ma douleur est terrible, et je ferai quelque chose de puissant, de grandiose et de fort, qui remuera au fond du cœur des pères les fibres les plus profondes de l’amour d’un fils mort… Moi, le dernier de mon nom, je l’enterrerai dans un rugissement de tonnerre et non dans un bêlement plaintif de mouton résigné et béat. » Wikipédia.
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