MARCINELLE - Une page
d’histoire politique et sociale va se tourner à Marcinelle-en-Montagne.
L’activité de loisirs y sera «gelée» à partir de fin mars.
Longtemps (et particulièrement à la veille des
élections communales), le débat de la privatisation et de la fermeture
de Marcinelle en Montagne a été tabou pour le PS carolo. C’est
maintenant entériné : le site va changer de mode d’exploitation. La
régie communale (RCA) doit préparer cette opération. La RCA, c’est la
«bad bank» de la Ville de Charleroi. Vocation : gérer les activités
déficitaires. Le dernier exemple en date, c’est le financement des
soirées de gala du festival «Rire sur la Ville» organisé par la société
de production de François Pirette. Ces deux soirées ont dégagé un mali
de 52 000 euros, selon Écolo. La RCA va le prendre en charge.
Alors
que l’ouverture du parking de la Digue est retardée à l’instar de
l’inauguration de la piscine Helios (dont la RCA doit reprendre
l’exploitation), le conseil d’administration de la régie c’est-à-dire
les membres du collège avec un représentant de l’opposition,
l’écologiste Luc Parmentier – viennent d’approuver les mesures du plan
de gestion actualisé, majorité contre opposition. Ces mesures se
résument à un catalogue d’intentions dont «la mise en œuvre est en
cours». Selon Écolo, on risque d’attendre encore un bout de temps leur
concrétisation.
La «mise en sommeil» (sic) de
Marcinelle-en-Montagne a été confirmée à compter du 1er avril 2013. On
le sait : l’exploitation de ce centre de vacances d’hiver génère chaque
année entre 1,5 et 1,1 million de pertes. Cette mise en sommeil, qui
consiste à ne plus assurer que le service minimum d’entretien et de
surveillance pour préserver le patrimoine des dégradations, doit réduire
le mali à 275 000 euros : une économie de près de 0,9 million qui
explique en grande partie le retour au bénéfice budgété de la RCA.
Quel
avenir attend Marcinelle en Montagne? Une vente ou une concession,
résume le bourgmestre Paul Magnette qui assure que le financement des
classes de neige et de vacances ne sera pas remis en cause. «Gérer un
tel complexe n’est pas le métier de la ville. C’est ce qui nous a
amenés à lancer un appel d’offres pour trouver un partenaire. À ce
stade, un seul candidat s’est manifesté. L’espoir est de pouvoir aboutir
rapidement.»
Mise en place par Despiegeleer sous la mandature
2000-2006, la RCA est devenue le caillou dans la chaussure de la
majorité. La preuve : sa présidence est pour l’instant tournante et
quand il en présente le projet de budget, l’ex administrateur-délégué
Cyprien Devilers «parle au nom du collège». Ambiance.
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