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samedi 18 janvier 2020
La légende de la fée du Lac

    Une légende de Noël en Savoie


   

... Il était une fois, il y a bien longtemps, un joli petit village
situé sur une presqu'île au large de Duingt, sur les rives du Lac
d'Annecy. Là, dans ce village, les gens menaient une vie simple et
heureuse : les hommes cultivaient la terre, allaient à la chasse et à la
pêche, plantaient leur vigne, faisaient leur vin ; quant aux femmes,
elles élevaient les enfants en soignant les bêtes et faisaient marcher
leur langue, comme il se doit...

Par un beau soir de la Noël, alors que chacun dans les maisons se
prépare pour la  messe de minuit et apprête la collation du retour,
voici que, venant de la montagne toute proche, le Semnoz, apparaît dans
la neige qui recouvre la campagne, un étrange équipage : une pauvre
vieille toute pliée en deux sur son bâton noueux, accompagnée d'un vieux
chien pelé, baveux, galeux. Dans la bise, ils se hâtent vers le village,
malgré les éléments déchaînés.

La pauvre vieille pensait qu'il lui serait facile de trouver un asile
pour la nuit et la voilà qui arrive à la première maison du village.
Dans le pèle (la cuisine), la maîtresse de maison roule la pâte des
rissoles 


<https://www.ecomusee-lacannecy.com/reportages/traditions-savoyardes/recette-rissoles-noel.html>, 


les bras enfarinés jusqu'aux coudes. La vieille toque à la porte et la
maîtresse de maison d'ouvrir :

- Holà, la vieille, que faites-vous à cette heure ? Les gens honnêtes ne
courent pas les chemins le soir de la Noël !
- Hélas, ma bonne dame, je voudrais juste un quignon de pain et un coin
de grange pour moi et mon chien ; nous venons du Semnoz et nous sommes
fourbus par cette bourrasque...
- Holà ! Passez votre chemin, il n'y pas de place pour vous ici !

Et voilà la pauvre vieille repartie plus loin, toute pliée en deux sur
son bâton noueux, accompagnée de son chien pelé, baveux, galeux. Et, à
la maison suivante, c'est le maître de maison qui remonte de la cave,
chargé d'un beau jambon fumé et de bonnes bouteilles qui accompagneront
la collation du retour de la messe de minuit et qui la renvoie aussi
rudement. La vieille et son chien repartent encore plus loin.

De maison en maison, tous la renvoient. Même les enfants qui fourbissent
les lanternes pour se rendre à l'église, la chassent à leur tour.
Partout la mendiante est éconduite et renvoyée sans un regard de pitié,
ni un mot de consolation. Lorsque la dernière porte du village se
referme sur elle, la pauvre vieille reprend le chemin de la montagne,
accompagnée de son vieux chien, pelé, baveux, galeux, en dépit de la
bise et de la neige.

Cheminant dans la tourmente, la vieille atteint bientôt la crête du
Semnoz. Au loin, tout près de l'étendue scintillante du lac d'Annecy, le
village apparaît minuscule. Et déjà, sortant des maisons, les familles
joyeuses s'acheminent vers l'église qui accueille les premiers
paroissiens, tandis que du clocher s'égrènent les douze coups de minuit.

Mais, là-haut dans la montagne, s'opère tout à coup une étrange
métamorphose  : la pauvre vieille se transforme soudain en une
magnifique jeune femme, vêtue d'un manteau d'hermine et le pauvre chien
pelé, baveux, galeux devient une splendide bête puissante. Et la Fée du
Lac, car c'était elle, se retourne vers le village en criant :
- Gens méchants, soyez punis comme vous le méritez !

Aussitôt, il se produit un énorme cataclysme, un gigantesque
raz-de-marée, qui gonfle les flots, puis les creuse en gouffre où
disparaît le village, aspiré dans les sombres profondeurs. Quelques
instants plus tard, le lac recouvre à nouveau de ses flots paisibles ce
qui avait été un village heureux...

Si un soir de la Noël, vous passez au large de Duingt, vers la minuit,
arrêtez-vous au bord du lac et écoutez... Vous entendrez quelque part,
venant de l'onde, sonner les douze coups d'une cloche lointaine. C'est
la plainte éternelle et désespérée du village englouti.



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