Sur la colline où se fiance
L'ombre équivoque au rayon pur,
L'arbre élève dans le silence
Son deuil aimanté par l'azur.
Qu'importent les heures funèbres
Et le poids de midi vermeil
Si chaque rameau de ténèbres
Nourrit l'essor vers le soleil?
Ainsi l'âme obscure et sévère,
Solitaire comme un adieu,
Aiguisant le deuil en prière
Fait de chaque ombre un pas vers Dieu.
Gustave Thibon, Offrande du soir ( Éditions Lardanchet, 1946)
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