A Saint-Nicolas-la-Chapelle
Église Saint François de Sales à Chaucisse, Saint-Nicolas-la-Chapelle.
Le thème de l'année, l'éducation, a été respecté à Chaucisse ! Cliché Daniel Etienne.
Dans le cadre des Journées du Patrimoine, samedi 19 et dimanche 20 septembre, l’église Saint François de Sales de Chaucisse, sur la commune de Saint Nicolas La Chapelle, ouvrait ses portes pour la troisième année consécutive. Edmond Burnet-Fauchez, le matin, et Huguette Hug-Pellissier, l’après-midi se sont relayé pour partager, avec les nombreux visiteurs venus découvrir les lieux, leur passion pour cet édifice atypique du Val d’Arly.
Élevée en 1818, par la volonté de Joachim Dumax natif du hameau émigré à Paris, cette église est l’expression de la volonté collective d’obtenir coûte que coûte un instituteur dans ce hameau de Saint Nicolas La Chapelle ; quitte à devoir y construire une église et son presbytère pour obtenir de l’évêché la nomination d’un prêtre, seule personne autorisée à cette époque à dispenser l’enseignement scolaire aux enfants ! Prosper Etienne Ouvrier Buffet, le mandataire du donateur, entraine avec lui les habitants du vallon pour construire une école (et une église) afin de garantir l’accès aux connaissances à leurs enfants.
Edmond et Huguette ont fait découvrir toutes les œuvres, statues et tableaux de cette église, surprenante par l’hétérogénéité de ses ornements, fruits de la générosité des paroissiens au fil des ans. Une église « dans son jus », miraculeusement préservée de restaurations irrespectueuses ; une église sincère et authentique à l’image des habitants du hameau.
Le lancement de cette souscription a rencontré un écho favorable auprès des visiteurs :
Habitants de Chaucisse fiers de leurs ancêtres,
Randonneurs éblouis par le dynamisme de cette société rurale,
Passionnés d’histoire catapultés au cœur des aléas de la Savoie,
Juristes curieux des montages atypiques de la « Fondation, Joachim Dumax »,
Enseignants enthousiasmés par ce besoin manifeste des habitants d’accéder à l’éducation scolaire,
Géologues intéressés par les matériaux utilisés pour la construction de l’église et de son école-presbytère,
Généalogistes à la découverte de leur l’histoire familiale,
Organistes heureux d’obtenir des informations d’exception sur les orgues qui ont accompagné les journées du patrimoine de leurs mélodies.
Marie-Françoise Hug
Le temps fort des JEP 2020 s'est déroulé le samedi après-midi, 19 septembre. Un important groupe de visiteur a découvert le bourg et son histoire grâce à l'implication et les connaissances de Florine Besson-Damegon, guide pour cette journée et par ailleurs adjointe au maire. La maison forte des de Bieu avait exceptionnellement ouvert ses portes, elle est propriété privée, et chacun a pu partager un peu de l'histoire de cette maison, de cette famille qui fut importante à son époque. Un peu plus loin, se sont les ruines du château des sires du Faucigny qui livrèrent leur histoire. La balade se poursuivit dans les rues pour gagner l'église Saint Théodule, riche de son retable baroque à baldaquin, d'un tableau où l'on peut retrouver une autre famille noble, les de Riddes, d'une nef latérale très ancienne et d'un clocher qui fut peut-être l'une des tours des remparts du Moyen-Age. A quelques pas, la ferme du Châtelet abrite une société plus que centenaire, le Syndicat d'élevage mulassier du Val d'Arly. Jean Mongellaz, le maître de ces lieux en a présenté le fonctionnement et les deux étalons reproducteurs. Goulu des Combes, franc-comtois et Moogly, baudet du Poitou. D'autre part, samedi et dimanche, le moulin Rey, toujours en activité, la coopérative fruitière du Val d'Arly, le moulin à Tienne et son musée ont reçu de nombreux visiteurs échelonnés au fil des journées.
Maison forte des de Bieu et le Flumet historique.
Moulin Rey à Flumet.
A la coopérative fruitière du Val d'Arly.
A la ferme du Châtelet.
1 commentaire:
Confrontés à tant d’enthousiasme et de résolution, comment ne pas partager ?
Une visite patrimoniale de plaisir sur toute la ligne, du religieux au vernaculaire en passant par la généalogie et la “lutte sociale” : la totale.
Immergés dans un pays comme le "celui que v’là" où les chalets traditionnels revisités frisent la résidence trois étoiles (de bon goût).
Merci pour cette proposition et ce point culturel loin de l’urbanisation traversée pour y parvenir.
Bon vent à la publication attendue .
Trois visiteurs enchantés.
G et Roland Excoffier
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