lundi 23 août 2021

Concert de clôture, hélas !

 
Qui, mieux que Mozart pour mettre en état de grâce musicale ? En débutant leur concert par l'ouverture de La flûte enchantée, l'Orchestre symphonique du Festi'Val d'Arly et son chef, Aurélien Azan Ziélinski ont fait entrer le public dans la magie de la musique qui allait régner sur toute la soirée. Le concerto pour violoncelle et orchestre, d'Edouard Lalo, allait mettre en avant le talent d'Aurélien Sabouret, le soliste de cette pièce brillante où la douce mélodie du violoncelle et des cordes est confrontée aux éclats des bois et cuivres. La symphonie n° 1 en sol mineur, Rêves d'hiver, a demandé beaucoup de travail, près d'un an en 1866, à son compositeur Piotr Ilitch Tchaïkovski,  et a altéré sa santé. Crée le 15 février 1868, elle recueille un grand succès mais il faudra attendre 15 ans pour qu'elle soit à nouveau jouée, le premier décembre 1883. Le lendemain, " Les Nouvelles russes " célèbrent l’événement en proclamant : « C’est une symphonie authentiquement russe. Dans chaque mesure, on sent qu’elle n’a pu être écrite que par un Russe. C’est un contenu purement russe que le compositeur a voulu donner à cette forme, la symphonie, élaborée à l’étranger ». Le public de ce samedi 21 août a-t-il perçu cette coloration ? On ne sait mais il a été pleinement emporté par ces " Rêves d'hiver " et s'est peut-être étonné de ne pas être accueilli par des flocons et bourrasques à sa sortie de l'église, après avoir ovationné longuement et chaleureusement, les musiciens et leur chef, qui depuis neuf ans déjà offrent au Val d'Arly un florilège de la meilleure musique.




 

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