jeudi 11 décembre 2025
Ouvrons la fenêtre.
Lorsqu’il s’installe à Paris en 1905 pour occuper le poste de secrétaire
particulier d’Auguste Rodin, Rainer Maria Rilke est encore bien loin
d’imaginer combien cette ville, ce pays, sa culture et sa langue
imprégneront son œuvre. Lecteur de Baudelaire, Balzac, Verlaine, et
traducteur, entre autres, de Mallarmé et Louise Labbé, Rilke ne manquera
pas d’écrire (entre 1922 et 1926) plus de quatre cents poèmes en
français, parmi lesquels cet ensemble intitulé Fenêtres, qui ne paraîtra
qu’au lendemain de sa mort. Et quel choix plus profond que cet objet à
première vue banal, mais qui s’avère ouverture et passage entre dehors
et dedans (et inversement), invitation à la lumière et à la nuit, lieu
d’attente et d’espoir, seuil du songe, de la méditation, de la
contemplation. Un espace idéal qui ne pouvait pas ne pas être l’une des
sources de l’écriture de Rainer Maria Rilke.
Tu me proposes, fenêtre étrange, d'attendre ;
déjà presque bouge ton rideau beige.
Devrais-je, ô fenêtre, à ton invite me rendre ?
Ou me défendre, fenêtre ? Qui attendrais-je ?
Ne suis-je intact, avec cette vie qui écoute,
avec ce coeur tout plein que la perte complète ?
Avec cette route qui passe devant, et le doute
que tu puisses donner ce trop dont le rêve m'arrête ?
N'es-tu pas notre géométrie,
fenêtre, très simple forme
qui sans effort circonscris
notre vie énorme ?
Celle qu'on aime n'est jamais plus belle
que lorsqu'on la voit apparaître
encadrée de toi ; c'est, ô fenêtre,
que tu la rends presque éternelle.
...
(II & III, extrait, pp. 6-7)
mercredi 10 décembre 2025
mardi 9 décembre 2025
Inauguration d'un presbytère sauvé de la démolition.
Avant la pose des volets.
Ce samedi 6 décembre le hameau de Chaucisse a vécu chaleureusement l'inauguration de la restauration de son presbytère plus que bicentenaire. Bâtiment patrimonial qui a échappé de peu à la démolition engagée en 2018 par la municipalité alors en place. La forte mobilisation des habitants de la commune, des natifs et des amoureaux du hameau avait contraint les élus à renoncer à leur projet. La nouvelle municipalité, conduite par Ghislaine Joly, élue en 2020, a engagé avec ténacité la restauration assurée par: NP Altitude, FDA Structure, Alpes Contrôles, Techno Pieux, SAS Lombardi Adrien et fils, Michel Joly Charpente evec Gilles Rimbod, SAS Lanaro, SAS Maroto, SARL JBEG et CRC. Le coût des travaux atteint à ce jour la somme de 932 000 euros TTC. Avant l'intervention de ces entreprisess, des bénévoles avaient durant deux mois, préparé le chantier faisant ainsi réaliser une économie de 60 000 euros à la commune. Devant une belle assistance, Ghislaine Joly, maire, a retracé l'histoire ancienne ou toute récénte de ce patrimoine auquel sont attachés les locaux et bien au-delà. Ses remerciements sont allés à tous ceux qui se sont mobilisés, chacun à son endroit et dans ses compétences, pour cette noble cause, à son équipe municipale, à l'association pour la sauvegarde du presbytère et de l'église de Chaucisse, ASPEC, présidée par Yves Dubussiez, qui a fait don de 5 000 euros, à Bruno Charlot, sous-préfet d'Albertville, représentant de l'Etat qui a accordé une subvention de 125 000 euros, le département ayant accordé pur sa part 30 000 euros. Remerciements également à la région AURA, représentée par Séverine Vibert, à Vincent Rolland, député, à Cédric Vial, sénateur, qui ont accompagné et soutenu la démarche. Cédric Vial, Vincent Rolland et Bruno Charlot, ont dans leurs prises de parole salué la détermination qui a permis ce sauvetage, cette réalisation qui prend place dans les nouvelles donnes de l'économie touristique. Détermination qui avait été celle, il y a deux cent ans, des constructeurs, dont Joachim Dumax, l'initiateur et mécène, de l'église et du presbytère. Et le ruban ayant été coupé, l'assistance a pu visiter le bâtiment qui offre au rez-de-chaussée, une salle d'expositino et de réunion, appelée Prosper Etienne, le meneur de la construction initiale. A l'étage un appartement, Gîte 1818, qui fear partie intégrante d'un GR de pays et un second, dédié à la location, portant le nom de Pierre Caro, un prêtre qui a passé quarante étés dans les murs de l'ancienne cure. Charles de Montalambert a été cité au cours de la matinée: " Les difficultés ne sont pas faîtes pour abattre mais pour être abattues ", cela semble bien s'appliquer à cette histoire qui finit bien.
A défaut de drone, il faut prendre de la hauteur !
La mobilisation de 2018.




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