La tempête.Ne vint plus de curé. On ferma l'église.
Ne venaient plus d'enfants. On vendit l'école.
Il se faisait si peu d'affaires, on n'avait plus besoin de maire,
de mairie ni de bureau postal.
Le facteur s'en alla, le maître d'école et le frère.
Le forgeron, il était mort depuis longtemps!
Et l'épicier sous terre.
N'allez pas à l'auberge, il n'y a plus de vin....
C'est alors que le vent se leva, il se leva, comme un
homme en colère.
Il se leva dans sa grande colère.
Souffla le toit comme une paille, renversa la cheminée. Le mur tout d'une haleine.
La porte ne lui pesait pas, ni l'ombre, ni la pierre.
Il se leva une tempête de vent.
Elle emporta ce pays, tout ce qui en restait.
Sans même lui laisser de nom.
Marcelle Delpastre. in, Paraudas per questa terra, Plein Chant, éditeur, tiré à part pour célébrer l'an nouveau, 1998.
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