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lundi 10 février 2020

Agathe de Catane vivait au IIIe siècle. Chrétienne convaincue elle a refusé les avances de Quintien, proconsul qui en retour lui fit subir divers supplices,  au cours de l'un d'eux, elle perdit ses seins et une main et au bout de l'ultime, la vie. Cela donne lieu en Savoie à diverses manifestations lors de sa fête, le 5 février ou le dimanche proche. A Queige, au cours de la messe, sont bénies les brioches qui seront partagées entre tous les participants, la tradition veut que cette portion soit conservée jusqu'à la prochaine Sainte Agathe, protégeant ainsi la maison de l'incendie. Saint Agathe protège des catastrophes naturelles et des incendies, ce depuis que l'Etna s'étant mis en éruption, quelques temps après sa mort, les fidèles de l'époque l'avaient éteint en dressant entre le volcan et la ville, un voile qui couvrait le tombeau de la martyre.  D'autres brioches, individuelles, en forme de sein, sont proposées à la vente et elles, feront la joie des gourmands. A Saint-Pierre d'Albigny, cité connue pour sa pruderie, se sont des brioches en forme de main que l'on trouve à cette occasion chez les boulangers. Cette tradition date des années 1713-1720, au cours desquelles le duc de Savoie était roi de Sicile avant de régner sur la Sardaigne. On voit que les Savoyards sont conservateurs quand il s'agit de bien manger ! A Queige, ce dimanche 9 février, la messe était concélébrée par deux prêtres en séjour dans le Beaufortain et elle a été suivie de la visite du clocher, récemment pourvu d'abat-son en bois. Quatre cloches y sont abritées et elles nous ont été présentées par Edouard Meunier, maire et par quelques bénévoles de la paroisse avant que la plupart des Queigerans ne se retrouvent au repas festif, aujourd'hui ouvert à tous et toutes alors qu'il fut un temps réservé aux seules Agathines. Les 51 autres dimanches étant le privilège des hommes !





La bénédiction des brioches.

Croix de consécration.



Sainte Agathe, portant ses seins sur un plateau est représentée au centre du tableau ornant l'autel majeur.



Ceci n'est pas une cloche, mais une marmite destinée à cuire la soupe des indigents de la commune. Queige ne comptant plus de pauvres, elle passe sa retraite au voisinage des cloches.

Plus sérieusement, voir ICI, pages 12 & 13 de 
La rubrique des patrimoines de Savoie.
















Édouard Meunier, maire.



1 commentaires:

Anonyme a dit…

Les lecteurs de ton blog savent-ils qu'il y a une statue de Sainte Agathe dans l'église de Saint Nicolas La Chapelle. Toi qui la fait visiter, tu devrais peut-être le dire et la montrer !

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