Le parcours de Jérôme Joly, jeune agriculteur de Saint-Nicolas-la-Chapelle, dont, ce dimanche, plusieurs vaches et génisses de races Abondance et Tarentaise sont montées sur le podium du comice agricole, n'est pas commun. C'est en 2013, à l'âge de 16 ans qu'alors lycéen, il s'est retrouvé à la tête de l'exploitation familiale suite au décès accidentel de son père, Jean-Pierre, ce, au soir d'un dimanche d’octobre consacré lui aussi au comice agricole. Pendant deux à trois ans, ses grands-parents, Michèle et André, l'ont accompagné dans le travail et la gestion de l'exploitation et aide et soutien, comme celui de sa mère Nadine, sont toujours présents dans la mesure de leurs moyens et disponibilités. Michèle est née en 1943, André en 1938, Nadine travaille à l'extérieur. Michèle et André se sont installés en 1964 et au fil des ans leur cheptel est passé de 10 à 36 têtes de bétail ce qui a nécessité la construction d'un nouveau bâtiment. Aujourd'hui, Jérôme compte 110 bovins dans son troupeau dont une cinquantaine de laitières dont la plupart sont abrités dans l'étable construite par son père. Des terres sont attenantes à la ferme et d'autres, en propriété ou en location sont dispersées dans la commune. L'estive se fait essentiellement sur les hauteurs d'Ugine. A la suite de ses grands-parents et de son père, il est engagé au service du monde agricole, secrétaire du comité d'organisation du comice agricole, il fait partie de cette nouvelle génération d'éleveurs, fiers de leur métier, attachés à leur pays et dont le travail contribue à l'économie locale et à la beauté du paysage. La manifestation de ce dimanche dernier, s’intitule aussi, fête des éleveurs, même si un surcroît de travail s'ajoute à celui quotidien, une journée partagée avec un public toujours chaleureux, passionné, ou intéressé ou simplement curieux de l'agriculture en montagne, toujours vivante comme en témoigne chaque année le comice agricole, un terme désuet mais combien adapté à l'événement.

Cet article a été aussi écrit pour Le Dauphiné libéré, qui ne publie plus de comptes-rendus généraux sur une manifestation mais des articles " anglés " pour reprendre ce terme journalistique. J'ai donc anglé sur Jérôme, mon voisin, l'an prochain, ce sera un autre. Mais je ne  deviendrai pas assez vieux pour écrire sur tous !

Si certains de mes lecteurs sont intéressés je peux leur envoyer les palmarès en fichier PDF à l'adresse courriel qu'ils me donneront.