Je viens de recevoir deux documents des hautes sphères d'EBRA, Est Bourgogne Rhône Alpes, le groupe de presse auquel appartient le Dauphiné libéré. L'un de 30 pages, des directives, l'autre de 14 pages, un lexique. Ils traitent de la parité éditoriale, hommes-femmes, à laquelle nous devons tendre dans nos papiers. Si l'écriture inclusive n'est pas encore imposée, mais cela ne saurait tarder, quand les plus vieux lecteurs auront tourné la dernière page ! En attendant, nous sommes invités à écrire par exemple, sapeur-pompière et non sapeur-pompier quand nous parlons d'une jeune femme bénévole au Centre de Secours voisin. Sapeur-pompière, un mot d'une rare élégance qui enrichit la langue française, le reste étant souvent à l'avenant. Si j'ai bien compris et si le contexte du reportage s'y prête, la jeune femme citée ci-dessus, peut ne pas être à l'aise, peut-être se sent 'elle homme, la situation inverse peut également se trouver, et dans ce cas il faudra tripatouiller notre français appris sur les bancs de la communale. Je sens que ma cervelle qui affiche 78 printemps et autant d'automnes ne va pas avoir l'élasticité requise pour aller loin sur ces chemins. Des chemins tracés par des bobos qui se payent de mots mais ferment les yeux et se taisent devant les vrais crimes dont sont victimes les femmes à travers le monde et chez nous aussi.