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lundi 31 décembre 2018
Il y a au pays de St Nicolas, au-delà de la chapelle du Passieu, sur le chemin qui conduit aux Rochats, un lieu appelé, le Creux au loup. C'était un premier matin d'une nouvelle année, autrefois, du temps de mon arrière-grand-père. Ce matin là donc, Daude, le violoneux, l'un des nombreux violoneux de ce temps, rentrait de la veillée. On l'avait invité près du village, on le savait seul, la-haut dans son chalet et aussi il mettait de la gaité autour de lui. L'aube se levait déjà quand il pénétra dans la forêt où serpentait la sente qui menait chez lui. Malgré la longue nuit blanche il allait d'un bon pas et s'élevait régulièrement vers le hameau. La neige n'était pas tombée durant les derniers jours et celle restée après le passage du triangle, la semaine de Noël, crissait sous ses souliers ferrés de Tricounis. Et soudain, au détour du sentier, là où au printemps coule un ruisseau né de la fonte des neiges, un loup famélique lui barra le passage. Daude le menaça de sa canne, la bête ne recula pas, bien au contraire et s'approcha, menaçante. Le sac tyrolien de Daude était garni, de cochonnailles, de pain frais et de rissoles, donnés par ses hôtes d'un soir. Il le fit glisser à ses pieds et prudemment jeta vers le loup un morceau de pain qui sitôt qu'il l'eut avalé revint à la charge. Ainsi, tout disparut et la faim du fauve n'étant pas calmée, le violoneux pensa sa dernière heure venue. Le sac, vide et plat, gisait sur le sol. A ses côtés, le violon dans son étui, Daude, avec mille précautions, s'empara de l'instrument et de son archet. Dès les premiers accords le loup s'assit, le violoneux enchaina, rengaines, complaintes et airs à danser, la bête vint lui lécher les pieds et s'allongea dans la neige. Daude rangea violon et archet dans leur étui, mit son sac à l'épaule et s'engagea sur le chemin, le loup le suivit, tel un chien, jusqu'au chalet, entra à sa suite et se coucha vers le poêle où rougissaient encore quelques braises. Daude l'appela, Sylvestre, et lui confia la garde de sa maison quand il allait faire danser, noces, bals et veillées de nouvelle année. Edmond Burnet-Fauchez



Le hang est un instrument de musique tout juste majeur, il est né en 2000, dans la région de Berne et ses parents, Sabina Schärer et Felix Rohner ont vite été submergés par les commandes. On dit même qu'aujourd'hui, ils ont cessé sa fabrication pour préparer la naissance d'un nouvel instrument. Les Colatains et hivernants rassemblés vendredi soir ont pu découvrir ou retrouver le hang dans plusieurs de ses déclinaisons, chaque pièce étant quasiment unique dans sa conception. Instrument de percussion mais à la personnalité très forte, il ne peut être comparé à aucun autre de cette famille musicale. Le Duo Alma Veda, Alexandre Jean et Guitoti, a exploré toutes ses possibilités et richesses sonores pour emmener son public dans un voyage dépaysant ou relaxant au fil d'une soirée bien trop courte de l'avis de tous les auditeurs, charmés et conquis par le hang, un instrument devenu un mythe.






Ce samedi 30 décembre, une belle assistance a participé au pot d'accueil offert par l'antenne, Flumet-Saint-Nicolas-la-Chapelle de l'OTI du Val d'Arly. Les programmes d'animation, de l'ESF et des balades à raquettes ont été présentées par Baptiste Fourié, animateur; Christian Ouvrier-Buffet, directeur de l'ESF et Christophe Mongellaz, accompagnateur en montagne. Ces programmes ont été adaptés au faible enneigement actuel et les hivernants, quelques soient leurs pratiques ne seront pas déçus de leur séjour, tout a été mis en œuvre dans ce but. Avant de partager le verre de l'amitié, Chartreuse Soleil, les participants ont pu faire connaissance avec Séverine Hubert, sculpture et tableautin, qui vient de s'installer à Flumet, rue du Mont-Blanc.

Baptiste Fourié et Christian Ouvrier-Buffet.


Christophe Mongellaz.





Séverine Hubert.
mercredi 26 décembre 2018
Concert découverte autour du Hang

Tout public



Le duo AlmaVeda rassemble deux joueurs passionnés du Hang aux parcours différents. L'un venant du cursus de conservatoire et études supérieures, quant à l'autre, comédien, auteur, clown et "touche à tout". Cette complémentarité dessine un mélange original de spontanéité et de richesse musicale. Leurs compositions sont nuancées de mélodies alléchantes et de rythmes étonnants ; parfois entraînantes, parfois apaisantes, proposant ainsi une poésie musicale hors du commun. À travers leur panoplie d'instruments insolites aux airs de soucoupes volantes, ils offrent un voyage sensoriel unique et novateur.  Coup de cœur assuré pour les curieux de nouvelles sensations ou simples nostalgiques de ces sonorités envoûtantes et relaxantes. Le concert sera ponctué de courtes interventions afin que le public puisse en apprendre davantage sur cette famille d'instruments, jeune et mystérieuse. Au chapeau Albums CD en vente sur place.



Les Colatains et tous les passionnés de musique, accueilleront la nouvelle année en se rendant au concert du désormais traditionnel Concert du Nouvel An, qui sera donné le 01 janvier 2019, à 18 h 30, en l'église de Saint-Nicolas-la-Chapelle. Pour cette nouvelle édition, Art et Culture en Arly a fait appel au Quintet Prisma. Cette formation est née de la rencontre de cinq saxophonistes du conservatoire du X° arrondissement de Paris. Ses membres sont tous issus de l'univers du jazz et de celui de la musique classique. Depuis, ils ont poursuivi leur cheminement au sein de prestigieux conservatoires et parachevé leur formation auprès des plus grands noms de cette discipline à mi-chemin entre le monde classique et les musiques actuelles. Noé Moureaux-Néry, saxophone ténor; Julien Châtellier, saxophone alto; Constantin Alaïmalaïs, saxophone soprano; Camille Maussion, saxophone et Maxime Degéry, saxophone ténor; interprèteront des pièces allant du répertoire baroque à celui du XX° siècle, en passant par le romantisme et le jazz ainsi que des compositions originales. L'entrée à ce concert est libre.

 Tous les hôtels sont fermés à Bethléem .

« Tous les hôtels sont fermés à Bethléem 
  Où dormira celle que j’aime
Un bœuf marche seul dans la rue
Quand il lève les yeux les étoiles remuent
Dans la direction de l’étable  
Tendent leurs cornes charitables
Le chemin monte encore  
Et toujours de travers
 Il n’y a pas de réverbère  
Mais la faible clarté du sang qui nous éclaire
Dieu-parent donnez-nous l’abri le lit de paille  
Ma femme sème ses entrailles
  Et nous sommes loin de chez nous
La porte s’ouvre d’un seul coup
  L’enfant glisse entre les genoux
Ô neige annonce la nouvelle
Aux amis aux bergers à celles  
Qui depuis si longtemps ont froid
 Jésus vient de naître les rois  
Vont se mirer dans ses prunelles
Le jour se lève
Et l’on entend
 L’ange qui court à travers champs ». 

 Douce étable de la terre.

« Douce étable de la terre
Pas plus grande qu’appentis
On y met pelles et pioches
On y rentre les brebis

Dans l’auberge haute et large
À l’enseigne des rieurs
On dispute on se goberge
De volailles et de liqueurs

Des draps blancs de quoi en somme
T’en payer toute la nuit
Tu rigoles mon bonhomme
Pourquoi pas poulet au riz

Le Joseph le malhabile
Sa casquette entre ses doigts
Donnez-nous ce soir asile
Ma femme ne va pas bien

Cependant la neige tombe
Et par l’huis entrebâillé
Des étoiles d’argent nimbent
Le front blanc de sa moitié

Pour la nuit ou bien pour l’heure
Nous n’avons place pour toi
Couchez-vous si ça vous chante
Dans l’étable qui est là

Et du doigt désignant l’ombre
Il referme à double tour
Le battant de son auberge
Et la porte de son cœur

Mais la nuit malgré les rires
On entend bien les clameurs
Nom de Dieu ! dit l’aubergiste
Y a le feu dans ma demeure

Il bouscule la servante
Et s’acharne sur la clef
Dans la nuit la neige bouge
Comme feuilles de lauriers

Rassuré il se rapproche
De l’étable des rôdeurs
Il voit double il se raccroche
Aux piquets de la clôture

Un enfant sur de la paille
Tout autour illuminé
Et les gens du voisinage
Debout près du monde entier ». 


 Les voici devant l’auberge.

« En évitant les grand-routes
Et les agglomérations
On se moque des gendarmes
Des menées de la nation

Et l’on injurie Hérode
Le vénal le malappris
Qui confond c’est bien commode
Les parias et les brebis

Mais on marche dans la neige
Et soudain l’on aperçoit
Un brin de fumée qui trempe
Dans le vase bleu d’un toit

On pourrait qu’en dis-tu femme
S’arrêter là cette nuit
Une fois n’est pas coutume
De dormir dans un bon lit

L’âne rit l’âne respecte
La parole du patron
Cependant Marie inspecte
D’un coup d’œil les environs

Les voici devant l’auberge
L’aubergiste a beaucoup bu
Il sent le rhum et l’absinthe
L’estomac les oignons crus

Quand ils furent dans l’étable
Que Joseph eut bien pleuré
À la plus grosse des poutres
Une étoile s’alluma

Et le ciel comme une terre
Qui longtemps a manqué d’eau
Aspira jusqu’à son centre
L’enfant-roi dans son maillot ». 



 
 

















René Guy Cadou, 1920-1951.  
lundi 24 décembre 2018

Ce lundi soir 24 décembre, la traversée du village n'était pas possible, entourés de porteurs de torches et de sonneurs de cloches à vaches, deux personnages vêtus de rouge et non de jaune occupaient la chaussée. Ils distribuaient, non des tracts mais des mandarines et papillotes. Renseignements pris, il s'agissait du Père et de la Mère Noël. Hé oui, ce vieux garçon endurci a succombé aux charmes d'une belle !







A Flumet, ci-dessous, une voiture hippomobile, venue directement des nuages a fait halte devant le Dodécagone et son occupant, le Père Noël lui-même, a procédé à une première distribution de friandises, avant de remonter la rue centrale jusqu'à la salle polyvalente. Très attendu, il a replongé dans sa hotte gourmande pour la joie des enfants dont les parents patientaient le vin chaud qui allait être servi après une descente aux flambeaux, piétonne dans les pentes de Champange.
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Mairie de Flumet.

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Mairie de Saint Nicolas.

Conseil départemental

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