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A la Pierra Menta.


Trente huitième édition de l’épreuve reine du ski-alpinisme internationale, qui a lieu chaque année sur le superbe terrain de jeu du massif du Beaufortain depuis 1986, c’est LE grand RENDEZ-VOUS de tous les passionnés de la discipline, auquel ont pu participer cette année, 212 équipes de deux binômes venant de tous horizons, dont nos deux solides Colatains aux combines rouges, épinglées des dossards 92 A & 92 B : Bertrand PERINET & Stéphane BURNET MERLIN.

Tous les deux sont sportifs dans l’âme, amoureux de la montagne et passionnés de ski. C’est lors d’une rencontre de course de ski de fond des donneurs de sang il n’y a pas loin de 30 ans en arrière, qu’un ami commun les fait se rencontrer. Ils échangent un peu puis se perdent de vue. Sans le savoir, ils s’installeront à Saint Nicolas La Chapelle un peu plus tard, et se retrouveront par le biais de la vie au village. Ils tissent alors des liens, skient ensemble, deviennent potes, participent à quelques courses... dont récemment la Mezzalama 2023 en Italie, la plus haute du monde (environ 40km, 3500m dénivelé positifs dont 3 passages à plus de 4000 m d’altitude en une journée), la Belle Etoile 2024 dans le massif de Belledonne.

Leur plus grand terrain d’entraînement, c’est le Treu ! Chausser en partant de la maison... ? Le rêve ! Phoquer, gravir, suer, déphoquer... et ils recommencent avec toujours autant de plaisir !Le goût et l’envie de la PIERRA MENTA leur vient différemment et pas au même moment. Bertrand, 45 ans, la découvre par l’invitation d’un copain à se rendre sur la mythique étape du Grand Mont lors de la PIERRA MENTA en 2009, comme spectateur. Et là c’est le coup de foudre !


Stéphane à la Belle Etoile.

Du ski de fond qu’il pratique régulièrement à cette époque, il passe au ski alpinisme, en sachant qu’un jour il deviendra compétiteur ! Quant à Stéphane BURNET MERLIN, 50ans, c’est d’abord par l’admiration de son ancien entraineur de ski alpin du district Beaufortain/Val d’Arly, Thierry BOCHET (nombreuses participations et deux victoires), qu’il se prend à rêver pour ce grand événement. C’est lors du service militaire au 7ème BCA (Chasseurs Alpins) qu’il pratique le ski de randonnée. Un an plus tard, en 1999, il participera pour la 1ère fois à la PIERRA MENTA. Au cours de ses cinq édictions consécutives avec différents équipiers, des liens très forts d’amitié et de partage vont se tisser, l’un d’eux, un Tarin, deviendra même le parrain de l’une de ses filles, née en 2004 ! C’est également la rencontre avec le prêtre « Alpiniste/Cristallier » Jacques PLASSIARD (25 années de bénévolats dans l’organisation de la course) que la course de la PIERRA MENTA prendra une saveur particulière pour lui au fil des éditions. « La présence et les encouragements de Jacques, avec son harmonica dans les couloirs escarpés, nous donnent des ailes et propulsent les coureurs vers le Sommet ! » nous confie Stéphane. Cette amitié est toujours aussi forte, il dira même « encore plus forte 20 ans plus tard » !

Et du coup, pourquoi ne pas retenter l’expérience en 2024 ? C’est la deuxième participation pour Bertrand, la sixième pour Stéphane mais leur première ensemble. « C’est difficile de trouver un coéquipier » nous dit Stéphane, et de surcroit un coéquipier avec qui « ça matche » pour ce genre d’épreuve exigeante, cumulant 10 000m de dénivelé positif, et une vie commune pendant quatre jours ! Bref, vous l’aurez compris ! Si « l’esprit de cordée » c’est partager les mêmes ambitions et viser des objectifs communs, c’est aussi avancer ensemble, se soutenir, se booster, s’aider, mais avant tout faire preuve de résilience envers soi-même et de respect envers l’autre.


Bertrand au Grand Mont.

Mais revenons à nos deux gaillards. Quand on leur demande ce qui les motivent pour une telle« bavante » ils se regardent et rient : « Parce que c’est la plus belle course du monde à côté de la maison ! » s’exclame Bertrand Pas facile d’expliquer, de trouver les mots... mais leurs regards complices, leurs visages souriants et détendus, en disent long sur « la Joie profonde » que leur a procuré la PIERRA MENTA, et « le Bonheur intérieur » que laisse transparaître leur âme de sportif accompli, après les exigences physiques et mentales demandées par une telle compétition.

Puis les langues se délient... ils évoquent la chance d’être présents à cette édition 2024, de faire partie de la grande famille des skieurs-alpinistes et se frotter aux binômes les plus aguerris, de tisser de nouveaux liens d’amitiés ; ils sont fiers d’avoir tenu les quatre étapes, avec chaque jour un peu plus de fatigue que la veille, fiers d’avoir relevé chaque matin le défi d’aller au bout, et ce malgré les petits aléas techniques... repousser leurs limites, atteindre le dépassement de soi, ne pas s’être blesser, contempler la magie des sommets, et atteindre la ligne d’arrivée... plus qu’ une victoire, un ACCOMPLISSEMENT...comme un cadeau !


Bertrand à la Belle Etoile.

Un cadeau qu’ils se font à eux bien sûr, mais qu’ils offrent aussi à leurs familles et leurs amis, qui les soutiennent et « vibrent » pour eux en suivant le direct de chaque étape via le Facebook de l’épreuve, ou qui viennent s’immerger dans l’ambiance folle de la foule de spectateurs conquis et admiratifs, venus en nombre pour assister au spectacle et les encourager !

Bravo à nos deux Colatains, et Vive le sport !

Evelyne B-M

Première parution le 27 mars 2024.

 La forêt.


Y aura-t-il assez de chandelles pour tous ces 

candélabres, pour toute cette nuit en vitrail ?


Lumière et lumière alors que rôdent myrtes

au Golgotha.


La maigreur tend les bras, là aussi, sur l'étal des 

pieds courbes.


Ici encore, les ombres offrent leurs prières,

puisqu'il a décidément lumière.


in Prédelle, bandeau & Cie,

de Jean-Daniel Robert, Editions des Sables, 2019.

Inspiré par une visite de l'église de Saint-Hugues-de-Chartreuse,

entièrement décorée par Arcabas.

 Carnets du 26 mars 2024

1)
Tu peux pousser la pluie en dehors du village. Tu peux prétendre que tu es le vent.
Rien ni personne ne te dira le contraire si tu n’es pas à l’écoute des éléments.
Le poète est ainsi, minuscule, aux aguets de ce qui vient et de ce qui se défait.
2)
L’humilité n’est pas une posture. C’est une évidence devant l’immense
Et la disparition de toutes choses.
3)
Le document de la vie peut se lire à l’envers. Le dossier n’est jamais clos ;
D’autres viennent le compléter.
Tu n’es jamais remplacé : tu deviens la pierre posée du vent.
Ta plume n’a plus besoin de cahier, tu écris à la verticale de ce qui se tait.
4)
Tu peux pousser la pluie
Prétendre que tu es le vent
Personne ne te dit le contraire
Tu es ce qui demeure
Aux aguets de ce qui vient
Et se défait
Avec une touche de lenteur
5)
Le poète est ainsi,
Minuscule.
© Patrick Chemin
Mars 2024
Sur son profil Facebook.

 Communication.


Elle ne peut pas remplacer la main du voisin

qui frappait à la porte ou à la fenêtre

pour s'inviter ou demander un service,

à toute heure du jour ou de la nuit.


On demandait à un vieux paysan savoyard

ce qu'il pensait de sa télé ?

Il répondait, le regard vif, brillant encore des souvenirs d'autrefois:

" La télé... un carreau de plus dans la maison;

mais à ce carreau là,

il n'y a jamais personne qui frappe pour entrer.


de Marcel Perrier,

in Reflets, 1987.


Ma fenêtre


Ma fenêtre est un cadre

Sur la montagne enneigée,

Le printemps qui est né,

Les orages de l'été,

Les feuilles qui vont tomber.

 

Ma fenêtre est un cadre

L'aurore qui renaît,

Le soleil qui disparaît,

Chaque jour différend

Nous emmène dans le temps.


Ma fenêtre est un cadre

Est-ce que je vois l'image ?

En tournait les pages

C'est un nouveau refrain

Chaque matin.


Ma fenêtre est un cadre

Je ne peux pas le changer

car j'ai appris à aimer

La montagne où je suis né.


De Henri Molliex,

in Sentier de mémoire, poèmes. 1993.

 Vieille maison du Val d'Arly.


Dans le petit matin gris, elle m'apparait à la sortie de la forêt.

Bien assise sur une butte, le teint cuivré, encore droite et fière,

elle semble terminer son sommeil.


Sans doute, vais-je entendre les bruits habituels du matin,

les seaux de la traite que l'on choque, les volets que l'on ouvre,

des pas, des voix ...


de l'amie Denise Mollier,

de Notre-Dame-de-Bellecombe.

in Quarante lyres pour la Savoie,

dans la collection Gens de Savoie,

animée par Lucien Chavoutier.

 Je me souviens.


Je me souviens de ce petit chemin,

quelque part, en Savoie,

mes pas l'ont foulé, tant de fois.

Je le revois, s'avançant vers une brume incertaine,

laissant deviner un horizon lointain.

Combien de fois l'ai-je pris, ce chemin d'autrefois

où mes rêves caressaient l'horizon !

Des morceaux de moi-même se sont échappés

et l'ont recouvert d'un voile de souvenirs.


de Nicole Bacon-Guichardan

in Quarante lyres pour la Savoie

dans la collection Gens de Savoie,

animée par Lucien Chavoutier.

Mairie de Flumet.

Archives de Savoie.

Mairie de Saint Nicolas.

Conseil départemental

Conseil départemental
Savoie.

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