Trois questions à Gérard Ruffier-Monet, président national de l'Union Fédérale des ACVG.

De gauche à droite: Gérard Ruffier-Monet, Ghislaine Joly, maire de Saint-Nicolas-la-Chapelle et André Joly, président de la section locale.

En tant que président national, quelles sont vos priorités ?

Tout d'abord je tiens à repréciser qu'en temps que président national j'en ai pas moins conservé ma fonction de président de la Section d'Ugine, du Groupement cantonal du Val d'Arly et de la Fédération départementale de l'Union Fédérale des ACVG, et à ce titre mes priorités restent les mêmes, à savoir :  

  La Défense du Droit à réparation qui nous est dû,                                                                                                                                                                                                                                                         Le maintien de nos acquis en terme de reconnaissance par la Nation des sacrifices consentis par les anciens combattants et combattants d'aujourd'hui souvent au prix du sang versé,                       L'amélioration du sort des veuves d'AC qui vivent parfois sous le seuil de pauvreté (1/2 part fiscale supplémentaire accordée à partir de 74 ans) et de nos militaires qui rentrent d'OPEX (Opérations extérieures) souvent atteints de SPTC, (Syndrome Post-Traumatique de Combat)                                                                                                                                                                               Le recrutement de militaires ou de personnels sortis de l'institution, de réservistes, etc... et à ce sujet comprenez ma profonde satisfaction après les arrivées de deux nouveaux jeunes présidents concernés par cette dernière catégorie à Flumet et La Giettaz.                                                               Autant de préoccupations que je n'ai pas manqué de rappeler à notre nouvelle ministre déléguée, Madame Alice Rufo, lors de notre rencontre vendredi dernier au ministère des Armées.                   Cette liste n'est bien sûr pas exhaustive et mon investissement au service de mes frères d'armes et des veuves reste entier.                                                                                                                                 

 Au niveau local, au vu du vieillissement des membres des associations, que préconisez-vous pour pérenniser les célébrations commémoratives ?

Encore une fois, ce sujet capital n'est pas seulement local et il implique l'ensemble de la population au Devoir de Mémoire. Je viens de vous parler du recrutement essentiel de nouveaux membres pour pérenniser nos sections locales d'anciens combattants et renouveler leurs bureaux. Cela passe également par la sensibilisation de notre jeunesse à commencer par les très jeunes enfants des écoles dans les villes et les villages. Leur présence et leur participation active lors des cérémonies commémoratives devant les monuments aux Morts doivent être fortement encouragées. Cela passe par l'adhésion des municipalités et de l'encadrement scolaire. Les parents sont également concernés en premier lieu. L'apprentissage de notre hymne national doit être systématique dans chaque école. J'ai fourni ce matin aux enfants après la cérémonie des livrets pédagogiques sous forme de bande dessinée conçus pour expliquer le déroulement d'une cérémonie comme le 11 novembre ou le 14 juillet. Nous formons également des jeunes porte-drapeaux au niveau départemental avec le concours de l'ONaCVG et nous commençons à mettre en place des commissions jeunes dans les Fédérations départementales avec sensibilisation, formation et équipement. Au niveau local cette sensibilisation est fortement conseillée et doit être insufflée par les présidents et les membres de nos sections. Je précise que des membres sympathisants, autres qu'anciens combattants, sont les bienvenus dans nos effectifs et peuvent aidés les présidents de sections.  

 Votre ressenti après ce rassemblement cantonal ?

Le groupement cantonal a été mis en place le 30 novembre 1975 à la suite d'une réunion des présidents des sections d'AC du canton. Celle-ci s'est tenue à la mairie de Flumet sous la présidence d'Auguste Délémontex, alors président de la section d'Ugine. Depuis, et chaque année, un repas cantonal est organisé à tour de rôle par chaque section du canton. Je tiens particulièrement a ce moment convivial qui nous permet de nous retrouver en toute amitié autour d'un bon repas. Il nous permet d'échanger sur la situation et la vie des sections mais aussi ,et souvent agrémenté d'anecdotes narrées par nos anciens ou de chansons de régiments, de nous remémorer le temps lointain où nous servions notre pays sous l'uniforme et souvent très loin de nos montagnes et nos familles. Enfin, j'invite chaque 5 décembre à Ugine les membres des  bureaux des sections pour une réunion annuelle et nous retrouver devant le monument aux Morts avec nos drapeaux pour rendre hommage aux Morts pendant la guerre d'Algérie et les combats de Tunisie et du Maroc.