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mercredi 11 juin 2014
Trois questions à Patrick Saint-Pierre.



Patrick Saint-Pierre, vous êtes Directeur de Recherche honoraire de l’Université Paris Dauphine et initiateur du colloque : Aux frontières de la Théorie des Jeux, du Contrôle et de la Viabilité. Mais que cache ce langage savant ?

La Théorie de la Viabilité, la Théorie des Jeux et la Théorie du Contrôle sont trois domaines des mathématiques appliquées qui étudient les propriétés des systèmes dynamiques. Pour essayer de comprendre l’évolution de nombreux phénomènes et d’analyser comment il est possible d’influer sur leur évolution, les scientifiques ont essayé de décrire les variables qui sont les plus significatives de ce qu’ils veulent étudier et de modéliser la manière dont elles évoluent. En physique, en automatique, en biologie, en économie, en gestion, en agronomie, en science sociale, en finance, en sciences de l’environnement, les systèmes dynamiques sont multitude.
Lorsque l’évolution des variables de ces systèmes peut être modifiée par l’intervention de l’homme, La Théorie du Contrôle s’intéresse à la recherche d’une règle de contrôle (décision, commande, stratégie) qui permet d’optimiser certains critères comme par exemple minimiser les coûts ou de maximiser la ressource exploitable.
Lorsque ces systèmes sont en outre soumis à des contraintes, limitation de température, maintien d’un seuil de qualité écologique, revenu minimal d’une exploitation, préservation des espèces, la Théorie de la Viabilité cherche à répondre à la question : A partir de la situation actuelle, est-il possible de « piloter » le système de façon à ce que son évolution puisse rester de manière pérenne dans l’ensemble des contraintes ? Si ce n’est pas possible, Comment y rester le plus longtemps possible ?
Enfin ces systèmes peuvent être perturbés par une action adverse ou plus simplement être soumis à des événements non contrôlables, imprévisibles, comme par exemple, le risque climatique, les conséquences d’une crise économique ou sociale, un séisme ou un tsunami. Dans nos régions, l’arrivée précoce ou tardive de la neige, les températures plus ou moins basses peuvent perturber les activités économiques de manière positives ou négatives selon le système considéré. La théorie des Jeux s’intéresse précisément à la question suivante : comment garantir, quelque soit l’action adverse (jeux à deux joueurs) ou quelque soient les incertitudes qui peuvent perturber l’évolution du système (jeux contre la nature), la viabilité du système ou la réalisation d’un objectif.

Voici très succinctement les sujets qui se cachent derrière ce langage savant. Reste l’expression « A la frontière de… » C’est toute la question de la Recherche Scientifique, en particulier la recherche motivée par des problèmes réels : pousser le plus loin possible les théories mathématiques qui, si elles sont générales, universelles et puissantes, restent pratiquement inexploitables sans un incontournable travail de réflexion et d’échange avec les autres disciplines. Rechercher c’est précisément explorer les frontières entre le réel et l’imaginaire, entre le théorique et le concret, entre la connaissance et l’ignorance.

Pourquoi avez-vous choisi le site de Saint Nicolas la Chapelle ?
Les chercheurs ont absolument besoin de communiquer, dire leurs réflexions, confronter leurs travaux, entendre les avis d’experts et d’autres chercheurs. C’est l’objet des congrès, colloques, workshop et autres séminaires. Un couple d’amis, l’un titulaire de la chaire Théorie des Jeux et Environnement et l’autre Professeure à HEC Montréal, m’a demandé si je connaissais des lieux propices à l’organisation de rencontres scientifiques permettant d’accueillir des conférenciers et des personnalités reconnues dans leurs domaines. Résident à Saint-Nicolas la Chapelle depuis trois ans, j’ai pris contact avec la nouvelle équipe « Lou Capitelle » qui a repris la gestion du centre de Marcinelle en Montagne, aujourd’hui « Les Balcons du Mont Blanc ». Ce lieu est en effet exceptionnel. Il est une chance pour Saint-Nicolas la Chapelle. Il est aussi une chance pour tous ceux qui y séjournent. Il offre l’avantage d’être une structure d’accueil parfaitement équipée pour l’organisation de rencontres scientifiques. Mais son premier atout est d’être situé dans un environnement exceptionnel offrant les meilleures conditions pour la réussite de telles manifestations tant sur les plans scientifique qu’humain.
Un atelier sera ouvert au public, pouvez vous nous en dire quelques mots ?
Parmi les participants au Colloque, huit chercheurs collaborent à un projet de recherche financé par l’A.N.R. (Agence Nationale pour la Recherche) dans le programme AGROBIOSPHERE. L’un des thèmes de ce projet consiste à définir le concept de « vulnérabilité » face à différents risques et à l’évaluer dans le contexte des petites exploitations agricoles en milieu insulaire tropical. Ce projet rassemble des mathématiciens, des informaticiens, des ingénieurs agronomes, des économistes et des chercheurs spécialisés dans l’étude des systèmes agroéconomiques des Antilles. Lorsque j’ai demandé à Harry Ozier-Lafontaine, Directeur de l’INRA Antilles-Guyane (Institut National de Recherche en Agronomie), qui participe à ces journées, s’il préférait découvrir la région ou rencontrer des personnes dont les activités sont en relation avec ses préoccupations professionnelles, il m’a sans hésitation répondu qu’il serait très heureux de rencontrer des « acteurs » dans ce domaine. De là est née l’idée d’une rencontre avec des personnes représentantes de différents secteurs d’activité agricole dans le Val d’Arly. Cette évènement prendra finalement la forme d’un atelier ouvert à toute personne intéressée par ces sujets avec pour thème central : « La vulnérabilité des petites exploitations agricoles en milieu insulaire et montagnard face à différents types de risque », sujet en relation directe avec les questions abordées au cours du séminaire. Pour ce partage d’expériences, quatre facettes des activités agricoles montagnardes seront présentées aux participants du séminaire et les chercheurs-ingénieurs agronomes présenteront différents aspects des pratiques agricoles dans les Antilles françaises. Le débat sera animée par une jeune colataine. Au cours de ces échanges, les personnes qui assisteront à la table ronde auront l’opportunité d’intervenir ou de poser des questions. L’atelier sera suivi d’un repas pris aux Balcons du Mont-Blanc permettant de prolonger cet échange dans la convivialité.

Pour participer à la table-ronde sur l'agriculture, insulaire ou montagnarde, rendez-vous au chalet IV des Balcons du Mont-Blanc-Marcinelle en Montagne à 18 heures, lundi 23 juin. Pour participer au repas qui suivra, 15 euros, réserver avant le dimanche 22, en appelant le 04 79 3 1 74 55.







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