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dimanche 6 juin 2021

 




 

Edmond Burnet-Fauchez: Les 26 et 27 juin, dans le cadre des Journées du patrimoine de pays et des moulins, à Chaucisse, Saint-Nicolas-la-Chapelle, sortira le livre, Chaucisse 1827, dont vous êtes l'auteur, en collaboration avec le regretté Daniel Etienne. Que s'est-il donc passé cette année là dans ce hameau de Saint-Nicolas-la-Chapelle ?

Marie-Françoise Hug: En 1827, Chaucisse accédait enfin au statut de paroisse, indépendante de l'église mère de Saint Nicolas La Chapelle. Un projet initié dès 1816 par Joachim Dumax émigré à Paris. Il a été accompagné dans l'accomplissement de cette œuvre par Prosper Etienne Ouvrier-Buffet, son mandataire au pays. Ces deux hommes ont entraîné derrière eux l'ensemble des villageois : l'érection d'une paroisse était la garantie de disposer d'un prêtre dans le vallon et donc l'assurance de pouvoir donner aux enfants l'enseignement scolaire indispensable.

 

Votre livre est riche de documents, où les avez-vous retrouvés ?

Ces documents ont été retrouvés lors de la restauration d'une habitation à Chaucisse. Dans un premier temps, nous ne savions pas vraiment ce qu'ils pouvaient représenter. Mais, au fil des lectures, nous nous sommes rendu compte qu'ils contenaient tous les actes notariés relatifs à la genèse de cette paroisse et bien plus encore ! Faut-il préciser que la maison n'était autre que celle de Prosper Etienne, le mandataire ? En outre, cette maison a vu se succéder nombre de syndics de Saint Nicolas La Chapelle : les premiers documents que nous avons été capables d’interpréter datent de 1550. C’est dire l’inestimable valeur historique de ces écrits : extrait de la bulle papale de 1579, registre des greffes de l’évêque de Genève de 1766, contrats de mariage, testaments, livre de comptes, remboursements de créances, hypothèques et une importante correspondance échangée, dès 1650, entre les émigrés partis à Paris et leur famille restée au pays.

Ces documents m'ont été prêtés. Je remercie toutes les personnes, qui m’ont proposé leurs archives familiales pour parfaire ce récit.

 

Le personnage incontournable de cet ouvrage est Joachim Dumax dont on croit bien connaître l'histoire mais il semble qu'elle ne soit pas aussi simple et que des pans entiers restent à découvrir. Dîtes-nous ce qui vous interroge à son sujet.

Joachim a été l'initiateur du projet et, avec sa belle sœur Jeanne Françoise Mollier, l'artisan fondateur. Mais il ne faudrait pas oublier Prosper Etienne et l'ensemble des chaucerands, solidaires pour permettre la concrétisation de ce projet grandiose.

Avoir entre les mains des actes notariés de cette époque fait réfléchir. On ne peut pas se contenter de relayer ce qui a déjà été écrit. Il faut être précis et aller rechercher dans les archives nationales et départementales des éléments qui auraient pu avoir été négligés. Et là, les surprises étaient au rendez-vous. Les recherches aux archives nous ont offert de belles découvertes... Le personnage de Joachim Dumax, tel qu'il nous apparaît à travers sa correspondance, est complexe, inattendu et magnifique. Et pour en faire le tour, il faudrait encore passer du temps aux archives, à moins que la chance ne m’attende au hasard d’une rencontre.

 

En 2018, l'une des réalisations du fondateur, le presbytère-école, a échappé de peu à la destruction décidée par la municipalité alors en place. La mobilisation des habitants et de leurs soutiens l'a empêchée, votre livre est-il un texte militant ?

Des coïncidences troublantes, tout au long de l'écriture de ce livre m'ont interpellée. 1818 : construction de l'église. 2018 : découverte de vieux documents dans un chalet de Chaucisse, 2018 : mobilisation des habitants pour protester contre la démolition du presbytère. Les écrits retrouvés incitent à réfléchir. Quelle volonté, quel courage pour l'avoir enfin, cette école ! Alors, oui, notre livre est un livre militant, en faveur de l'éducation des enfants, en hommage à ces Chaucerands qui ont lissé leurs divergences pour construire ensemble l'école de leurs enfants (par le biais de l'éducation dispensée par le prêtre attaché à leur église). Ne pas s'en souvenir serait dommage.

 

 

 Et parlez-nous aussi de Daniel Etienne. Merci.

Daniel Etienne a été l'initiateur de ce projet. Conteur hors pair et historien, il s'est très vite passionné par cette singulière histoire. Il avait entrepris de nombreuses recherches aux archives, enrichissant la visite de l'église de Chaucisse de détails inédits et savoureux.

Le livre est né de notre rencontre improbable, lui l'humaniste passionné d'histoire et moi, la femme de la terre, observatrice silencieuse, précise et curieuse. Daniel s'en est allé avant d'avoir savouré la finalisation de son projet, comme Joachim. Coïncidence encore ?

 


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