A Chaucisse de nombreux visiteurs ont découvert ou visité à nouveau l'église saint François de Sales. Hugette Hug ou Edmond Burnet-Fauchez ont présenté les caractéristiques de cet édifice du XIXe siècle, chapelle bâtie en 1818 et agrandie pour devenir église paroissiale en 1827. C'est un décor préconciliaire ( Vatican II ) qui accueille les visiteurs dont les réactions sont très diverses. On peut citer parmi toutes les pièces rassemblées en nombre dans ce petit sanctuaire de montagne, une statue de  Marie, signée Charles Pédrini et un " Christ au jardin des oliviers ", tableau d'Ernest Dumax, élève et ami de Camille Corot. La partie historique de la fondation de la paroisse était assurée par Marie-Françoise Hug, coauteure avec le regretté Daniel Etienne, de " Chaucisse 1827 ", un ouvrage pertinent et rigoureux sur cette page d'histoire locale. A noter que le premier tirage étant épuisé, 500 nouveaux exemplaires sont sortis des presses, le premier prenant le chemin de Toulon, acquis lors de ces journées européennes du patrimoine.

Saint François de Sales, 

patron de la paroisse de Chaucisse.

Joachim Dumax, co-fondateur de l'église.

Tableau d'Ernest Dumas.

Orgue de l'abbé Larocque.

Croix de consécration, dans un cercle,

et croix de saint Maurice.

En bonus, une Bible imprimée en 1599

et provenant de la bibliothèque de M° Burnier qui fut notaire à Chambéry.

Les quatre clichés ci-dessus sont d'Huguette Hug.

Devant la maison forte des de Bieux à Flumet.

Samedi 17, la découverte de Flumet a associé vielles pierres et patrimoine vivant en cette première journée européenne du patrimoine. Conduits par Claude Gauthier, conseillère municipale, les participants ont lors de la première étape du parcours pris connaissance du riche passé du bourg dont témoignent encore la maison forte des de Bieux, les ruines du château des sires de Faucigny, l'église saint Théodule, en partie médiévale et au mobilier baroque. D'autres traces ont aussi été relevées avant de gagner la ferme du Châtelet, siège de la Société d'élevage mulassier du Val d'Arly, association plus que centenaire et seule subsistant en Savoie. Là, grâce à la mobilisation de ses adhérents, le patrimoine est vivant et durable, trois étalons, un franc-comtois et deux baudets du Poitou, sont au service des éleveurs de la vallée et plus. C'est Jean Mongellaz, le gérant, appelé localement l'ânier, de cette station de monte qui a assuré la visite des lieux et répondu à la curiosité des visiteurs du jour. 

Au moulin Rey.

Les journées européennes du  patrimoine ont fait converger vers le moulin et la scierie de Sous-la-Cour de nombreux visiteurs durant ce weekend, près de 200 pour le seul dimanche. Ici, le patrimoine est vivant grâce au savoir-faire du maître des lieux, Frédéric Rey, héritier de deux générations de meuniers et scieurs. C'est à côté d'une autre profession à plein temps qu'il consacre ses temps libres à cet ensemble mû par le courant de l'Arly. La force de l'eau produit l'électricité qui actionne meule et battantes, ainsi le grain devient farine et la grume, plateaux et planches. Un spectacle qui passionne petits et grands.

Ci-dessus, à la ferme du Châtelet.

Ci-dessous, au moulin à Tienne.

Au moulin à Tienne et à la maison du meunier, ce sont deux journées intenses qui se sont déroulées pour Jean-Yves Apertet, président et tous les bénévoles mobilisés pour donner à lire les pages d'histoire locale que sont le moulin et son musée. A partir d'un objet et ils sont nombreux les visiteurs ont pu remonter le temps, découvrir un savoir-faire oublié ou des anecdotes  encore dans la mémoire des plus anciens. Le travail de transmission entrepris et mis en œuvre par les amis moulin à Tienne permet de sauvegarder ce patrimoine matériel et immatériel pour le bonheur de tous et pour demain.