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samedi 25 décembre 2010
Histoire de Noël.

Les trois arbres :

Il était une fois trois arbres qui vivaient sur une colline.

Souvent, ils parlaient de ce qu’ils aimeraient devenir quand ils seraient grands.

L’un disait « Il n’y a rien de plus merveilleux que les bébés. J’aimerais être un berceau. »

Le second disait « Cela ne me plairait pas du tout. J’aimerais être un grand navire, comme cela je pourrais traverser les océans, chargé d’or. »

Le troisième s’absorba profondément dans ses réflexions. « N’as-tu pas de rêves pour l’avenir ? » lui demandèrent les autres. « Aucun » répondit-il. « J’aimerais rester sur cette colline et montrer Dieu aux hommes. Qu’est-ce qu’un arbre pourrait faire de mieux ? »

Les années passèrent. Les trois arbres grandirent et devinrent magnifiques.

Un jour, des hommes vinrent sur la colline et coupèrent le premier arbre. Mais on n’en fit pas un berceau. On le tailla en rudes morceaux de bois et on l’assembla grossièrement pour en faire une mangeoire. « Ce n’est pas ce que je voulais devenir ! » pleurnicha-t-il. « Dans une sombre étable avec personne d’autre qu’un troupeau. » Mais notre Père céleste, qui aime les arbres, murmura « Attends, tu vas voir ». Et, une nuit, le Fils bien-aimé de Dieu naquit. On l’enveloppa dans un drap et on le coucha dans la mangeoire. La mangeoire frémit de ravissement et dit « Jamais je n’aurais pu imaginer recevoir un jour un tel bébé. C’est bien mieux que tout ce dont j’avais rêvé ! »

Les années passèrent. Les hommes revinrent sur la colline et coupèrent le deuxième arbre. Mais on n’en fit pas un grand navire. On en fit une barque de pêche, qui fut vendue à un certain Pierre. .L’arbre se plaignit « Si j’avais imaginé une telle vie ! Une simple barque de pêche ! » Mais notre Père céleste, qui aime les arbres, murmura « Attends, tu vas voir ». Et une nuit, sur le lac de Génésareth, Jésus s’assit dans la barque et s’adressa à la foule sur le rivage. Il parla avec une grande sagesse. La barque écoutait ardemment : « Jamais je n’aurais pensé transporter un jour une telle cargaison ! En vérité, c’est mieux que tout ce dont j’avais rêvé ! »

Les mois passèrent. Les hommes vinrent abattre le troisième arbre. Tandis que la hache lui fendait le cœur, il implora « Je ne veux pas aller dans la vallée ! » Mais les hommes lancèrent au loin les branches, le taillèrent et confectionnèrent une croix grossière. « C’est terrible ! », pensa-t-il, « Ils vont crucifier quelqu’un. Oh ! Jamais je n’aurais voulu que cela m’arrive à moi ! Tout ce que je voulais, c’était rester sur la colline et montrer Dieu aux hommes. » Mais notre Père céleste, qui aime les arbres, murmura ‘Attends, tu vas voir. »

Et un jour, Jésus prit sa croix et fut conduit à un endroit appelé Golgotha et là, il fut crucifié entre deux voleurs. Ensuite, il fut mis au tombeau. Mais à la tombée du troisième jour, quand Marie-Madeleine et les autres arrivèrent à la sépulture, un ange leur dit : « Il n’est point ici, il est ressuscité. »

La croix commença à comprendre et s’émerveilla « Comment puis-je prendre part à un tel miracle ! La grande mission de Jésus était de donner sa vie. Ainsi chaque être humain qui vient sur terre a la possibilité de revenir un jour en la présence de Dieu et de vivre de nouveau avec lui. Jamais je n’aurais pu imaginer montrer Dieu aux hommes de cette manière ! C’est mieux que tout ce dont j’avais rêvé ! »

Nous pourrons tous tirer une leçon de ce conte, à votre guise.

~ —– * —- ~ Nous n’avons pas toujours idée de ce que notre destinée nous réserve. A nous d’en tirer les meilleures conclusions.

Joyeux Noël et belles fêtes à tous!

Chant de la Vierge Marie.

Marie.

Je ma hâte, je prépare,

Car nous entrons en Avent,

Je me hâte, je prépare

Le trousseau de mon enfant.

Joseph a taillé du hêtre

Pour sa couchette de bois.

Les anges.

Les hommes tailleront du hêtre

Pour lui dresser une croix.

Marie.

J'ai fait de beaux points d'épine

Sur son petit bonnet rond.

Les anges.

Nous avons tressé l'épine

En couronne pour son front.

Marie.

J'ai là des drapeaux de toile

Pour l'emmailloter au sec.

Les anges.

Nous avons un drap de toile

Pour l'ensevelir avec.

Marie.

Un manteau de laine rouge

Pour qu'il ait bien chaud dehors.

Les anges.

Une robe de sang rouge

Pour lui couvrir tout le corps.

Marie.

Pour ses mains, ses pieds si tendres,

Des gants, des petits chaussons.

Les anges.

Pour ses mains, ses pieds si tendres,

Quatre clous, quatre poinçons.

Marie.

La plus douce des éponges

Pour laver son corps si pur.

Les anges.

La plus dure des éponges

Pour l'abreuver de vin sur.

Marie.

La cuiller qui tourne, tourne

Dans sa soupe sur le feu,

Les anges.

La lance qui tourne, tourne,

Dans son cœur, Un rude épieu.

Marie.

Et pour lui donner à boire,

Le lait tiède de mon sein,

Les anges.

Et pour lui donner à boire,

Le fiel prêt pour l'assassin.

Marie.

Au bout de l'Avent nous sommes,

Tout est prêt, il peut venir...

Les anges.

Tout est prêt, tu peux venir,

O Jésus, sauver les hommes.

Marie-Noël. 1883-1967.

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