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dimanche 29 mai 2011
Homélie pour l'Ascension du Seigneur " sur le site de l'abbaye de Tamié "

Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père. Cette parole de Jésus exprime tout le mystère de cette fête : elle nous invite à aller nous aussi vers le Père avec notre humanité, avec tout notre vécu.

Mais en allant vers le Père, Jésus ne s’évade pas de notre monde. Durant 40 jours, il apparaît à ses disciples pour leur manifester sa présence. Chaque liturgie célèbre ce mystère de la présence de Jésus.

Enfin, troisième aspect de ce mystère, vous allez recevoir le Saint Esprit. Alors vous serez mes témoins. Etre les témoins de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus, telle est notre mission, notre vocation de chrétiens.

Reprenons brièvement ces trois aspects. En nous ouvrant un chemin vers le Père, cette fête nous dévoile le sens de nos vies. Chacun de nous peut dire : Je vais vers le Père. Devant nous se déploie alors la grande nouveauté de Pâques. Le monde ancien n’est plus, un monde nouveau est déjà né. Le péché est pardonné, la mort est vaincue, déjà nous sommes entrés dans la vie véritable et définitive. Mais nous vivons de cette réalité en espérance. L’Ascension est la fête de l’espérance.

Ce regard tourné vers un avenir qui nous attend ne nous fait pas fuir le présent ni oublier le passé. C’est le second aspect que je voudrais souligner. S. Augustin disait que la mémoire fait déjà entrer le temps dans l’éternité. Un jeune rwandais a écrit un roman sur la tragédie du génocide qu’il a vécu et l’a intitulé : Le passé devant soi. C’est ce que fait l’Ascension : elle nous rappelle le passé et le met devant nous. Le passé de Jésus tout d’abord : Il fallait les souffrances du Messie, sa résurrection d’entre les morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes les nations. Mais aussi notre passé, marqué par nos faiblesses, notre péché. Ainsi, Madeleine, dont Jésus a chassé sept démons, devient témoin de la résurrection et l’apôtre des apôtres ; après la triple confession d’amour qui rappelle son triple reniement, Pierre se voit confier l’Eglise ; quant à Saul, le persécuteur fanatique de l’Eglise, il devient l’apôtre des nations. Ainsi, le monde nouveau s’appuie sur notre péché et sur le meurtre d’un innocent trahi et supplicié sous Ponce Pilate. Par sa résurrection Jésus nous dit que la mort est vaincue, que tout péché est pardonné. L’Ascension, fête de l’espérance est aussi la fête de notre foi. Tout notre Credo s’y trouve célébré.

Sur quoi repose cette foi ? Sur l’expérience que firent de nombreux témoins durant 40 jours, nous dit s. Luc. Et pour chacun de nous également la foi ne peut être que le fruit d’une expérience, d’un vécu avec Jésus reconnu vivant dans sa Parole, dans ses sacrements, dans son Eglise. Nous ne pouvons vivre ce mystère de l’Ascension qu’en s’appuyant sur notre vécu, sur un passé reconnu et pardonné dans une vraie rencontre avec Jésus ressuscité. Benoît XVI a le courage aujourd’hui de mettre devant soi un passé de l’Eglise que l’on cachait. Il déclarait tout récemment en se rendant au Portugal : la plus grand persécution contre l’Eglise ne vient pas d’ennemis du dehors mais elle naît du péché dans l’Eglise, et l’Eglise a donc un profond besoin de réapprendre la pénitence, d’accepter la purification, d’apprendre d’une part le pardon mais aussi la nécessité de la justice ; le pardon ne remplace pas la justice. Paroles courageuses qui resituent l’Eglise sur un chemin d’humilité et de vérité, sur son chemin d’Ascension.

A partir du passé de Jésus que nous rapportent les évangiles, à partir de notre passé personnel et celui de l’humanité, l’Ascension nous demande donc de vivre dans le présent, celui de l’Eglise, celui de notre monde en recherche de paix et de justice, soucieux de l’avenir de la planète. Pour nous aider à vivre ce présent, Jésus demeure avec nous mais de façon invisible pour nous faire grandir en liberté. Après avoir créé l’homme, Dieu s’est reposé de toute l’œuvre qu’il avait faite, comme pour dire à l’homme, maintenant c’est à toi de poursuivre cette œuvre ; je te confie ce jardin : garde-le, cultive-le, habite-le, mets en lui ton esprit, ton intelligence, ton art, fais-le servir au bien de tous.

Avec la Résurrection de Jésus un temps nouveau commence, un temps ouvert sur l’éternité de Dieu. C’est pourquoi s. Luc termine son évangile par le jour de Pâques, un jour qui ne connaît pas de couchant, un jour sans fin. La découverte du tombeau vide, l’aller-retour à Emma¨£us, la manifestation de Jésus aux disciples réunis nous conduisent au moment où Jésus bénit ses apôtres et disparaît à leurs yeux. Alors les apôtres reviennent à Jérusalem et débute la vie de l’Eglise longuement décrite dans le livre des Actes. Cette vie, nous la voyons faite de persécutions, de conceptions différentes de la mission, d’oppositions, de divisions même et un premier concile se réunit à Jérusalem. Après le martyre de Pierre et de Paul, sans cesse l’Eglise va renaître de la mort et devra affronter le dur combat de la vérité contre le mensonge, de la lumière et des ténèbres. Qui de nous ne connaît ce combat en lui-même ?

Sans la force de l’Esprit Saint ce combat serait perdu d’avance. Mais l’Esprit nous est donné pour faire de nous des témoins courageux et crédibles de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus. Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père. Cette parole est indissociable de cette autre : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Seul cet amour peut transformer notre monde en un monde déjà ressuscité, celui du Royaume, où se construit la paix, où s’établissent des rapports de justice et où la nature ne sera pas plus exploitée pour des profits égoïstes mais redeviendra un jardin où tous trouveront leur juste place.

Redisons, pour terminer la belle prière qui ouvrait cette eucharistie :

Dieu qui élèves le Christ au-dessus de tout, ouvre-nous à la joie et à l’action de grâce, l’Ascension de ton Fils est notre victoire : nous sommes les membres de son corps, il nous a précédés dans la gloire auprès de toi, c’est là que nous vivons en espérance.

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